Pleins phares sur les nouveautés du musée de l'auto

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Publié le: 06/08/2007 - Mis à jour le: 07/04/2015
Le musée attire de nombreux touristes étrangers. A voir cet été, une collection de miniatures et de nouveaux modèles.

Contrairement à l'idée reçue, les amateurs de voitures ne se rendent pas au musée de l'automobile seulement quand il pleut. « La fréquentation du musée ne dépend pas de la météo, explique Michel Chopin, chargé de communication et directeur adjoint du musée. Le rayonnement des 24 Heures attire les étrangers, qui visitent du même coup le circuit Bugatti. Ils représentent 40 % de notre clientèle. 25 % sont britanniques. De nombreux visiteurs viennent également des pays de pilotes victorieux, poursuit Francis Piquera, directeur du musée. Ce site touristique sarthois est celui qui attire le plus de variété d'étrangers. » On y découvre l'histoire de l'automobile, de 1885 à nos jours. L'exposition regroupe, sur 4 000 m2, 150 véhicules, dont 15 modèles qui ont remporté la course mythique. Le musée porte une attention particulière à l'acquisition de ces modèles. « Nous accueillons 53 000 visiteurs par an. En juillet, 200 à 250 personnes par jour se sont rendues au musée », précise Michel Chopin.

Les nouveautés de l'été

Une exposition de voitures miniatures, exceptionnelle, regroupe 1 900 modèles. Propriété de l'Automobile club de l'ouest (ACO), elle a été constituée par un ancien pilote de la course. Ce passionné de miniature a pour objectif de réunir toutes les voitures qui ont participé à la course, depuis 1923. Il fabrique certains de ses modèles, qui sont introuvables. Avis aux amateurs de petites voitures...

Un moteur à deux sens. Arrivée au musée il y a un an, la Mancelle, construite par Amédée Bollée père en 1878, impressionne. Pour la faire fonctionner, le conducteur de la voiture était accompagné d'un chauffeur. Le mot désignait, à l'époque, la personne qui alimentait la chaudière en charbon. Un réservoir d'eau de 470 litres, soit une heure de vapeur, permettait à ce monstre de 3 tonnes d'atteindre la vitesse de 40 km/h. Et pour la marche arrière, ne cherchez pas la boîte de vitesse : le moteur fonctionne dans les deux sens. Lorsque le conducteur avait besoin de reculer, il inversait le sens du moteur...

Un sacré cadeau... Le musée vient également de recevoir une SM de 1972, qui abrite un moteur Maserati. C'est la petite-fille de la famille Cibié, célèbre fabricant de phares, qui en a fait don au musée. « Un signe de la reconnaissance du musée par les professionnels », se réjouit Francis Piquera. Cette voiture, surnommée « le Concorde de l'automobile » ou encore la « super DS », affichait une sûreté sans faille. Fabriquée seulement de 1970 à 1975, elle pouvait rouler à 220 km/h.

Et un beau prêt. La jaguar D Lynx, prêtée par un Britannique habitant la Sarthe, a toujours fière allure. Ce petit bijou, produit à une cinquantaine d'exemplaires, vaut 120 000 €. Sa soeur a gagné la course en 1957. Elle roulait alors à 300 km/h.

Pour en savoir plus. Le musée met également à l'honneur la collection de Jean-Albert Grégoire, ingénieur touche à tout qui a consacré sa vie à l'automobile. Ce pionnier a inventé la traction avant et l'utilisation de l'aluminium dans la voiture. On peut également, certains jours, croiser les bénévoles de l'association Pour le musée vivant. Dans l'atelier de restauration, une Singer qui a couru dans les années 30 attend de se faire bichonner par ces retraités, passionnés de voitures anciennes et de mécanique.

Géraldine HOUDAYER.