Peugeot-Citroën va supprimer 4 800 emplois

Actualité Peugeot

Publié le: 27/04/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
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P1077_070427.jpg4 % des effectifs de Peugeot vont passer à la trappe. Attendue après l'élection présidentielle, cette restructuration devrait s'effectuer sans trop de casse.

Près de 5 000 suppressions d'emplois en France, cette année. Une restructuration dont le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën attend une amélioration de sa rentabilité, alors que ses ventes reculent.

Le plan du nouveau patron du groupe, Christian Streiff - qui a fait un passage éclair chez Airbus - sera présenté le 9 mai aux représentants des salariés, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire. A priori, il ne prévoit aucun licenciement sec.

« Le non-remplacement de salariés partant en retraite et les départs volontaires devraient permettre une diminution de 4 800 postes en 2007 », précise le communiqué de la direction. 2 400 postes seront supprimés dans les usines d'assemblage de voitures (1 450 ouvriers, 700 techniciens, 250 cadres). L'autre moitié des départs concernera les sites dits de développement et de marque (conception et stratégie clients). Fin 2006, PSA employait 211 700 salariés, dont 121 900 en France (96 100 dans l'automobile).

C'est surtout l'activité automobile qui sera concernée par les suppressions d'emploi, « à l'exception des ouvriers travaillant à la production », précise la direction. Des incitations financières seront proposées aux salariés souhaitant quitter l'entreprise ou partir en retraite.

Côté syndical, peu de réactions pour l'instant. À Caen comme à Rennes, ni les employés ni les directions locales n'étaient hier en mesure de savoir qui sera éventuellement touché, et dans quelle mesure. Pour Paul Noblet, délégué CGT à Rennes, « ce plan n'a aucune légitimité ». Brendan Yvet (CFDT) se demande, lui, « où tout ça va s'arrêter ».

Christian Streiff présentera, le 23 mai, devant l'assemblée générale des actionnaires, son plan (Cap 2010) « d'amélioration de la rentabilité » en trois ans. Il s'est fixé quatre priorités : améliorer la qualité des modèles produits, réduire les coûts, accélérer le lancement de nouveaux modèles et développer le groupe PSA hors des frontières.

De l'aveu même de son PDG, PSA souffre, comme Nissan, d'un surdimensionnement. Le groupe est configuré pour « sortir » 4 millions de véhicules par an. Or, sa production plafonne actuellement à 3,4 millions d'exemplaires. D'où la nécessité, pour lui, d'alléger les coûts fixes. Jean-Martin Folz, l'ancien PDG, avait déjà commencé la besogne, fermant notamment l'usine anglaise de Ryton, qui employait 2 300 salariés.