Pétrole cher : le casse-tête des automobilistes

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Publié le: 15/05/2008 - Mis à jour le: 08/10/2019

Les Quimpérois interrogés près des pompes ne modifient pas vraiment leurs habitudes. Mais ils s'interrogent sur leur prochain modèle de voiture.

Le prix du baril de pétrole a atteint mardi un niveau inégalé (près de 127 $ à New York). En quatre ans, il a plus que triplé.

Les particuliers, résignés et parfois scandalisés, n'ont pas vraiment changé leurs habitudes de consommation de carburant. Souvent parce qu'ils ne le peuvent pas. S'ils cherchent une solution, c'est plutôt en s'intéressant à l'achat d'un véhicule moins gourmand ou en adaptant leur conduite. Rencontres autour de la pompe.

Pascal, 47 ans, médecin. « Je change de voiture. » « Moi, je fais la route Brest-Quimper (75 km) cinq à six jours par semaine pour mon travail. Je n'ai pas le choix... Mon budget carburant a augmenté de 120 € par rapport à l'année dernière. Mon seul moyen de diminuer ma consommation, c'est de ne pas rouler trop vite. En plus, ça permet d'éviter les PV. J'ai un régulateur de vitesse. Et je changerai de véhicule dès que possible. Je vais remplacer mon monospace, par un gabarit plus petit. »

Simone, 65 ans, retraitée. « Tous les prix augmentent » « Je ne roule pas beaucoup, mais c'est vrai que pour les petits salaires et retraites, ça pèse lourd ces augmentations... Mais le prix du carburant est noyé parmi les autres prix qui, eux aussi, explosent. On peut rogner sur le budget alimentaire, mais pas sur celui du carburant si on doit se déplacer pour son travail. »

Philippe, 56 ans, comptable. « Les prix augmentent, pas les indemnités » « Je roule tous les jours pour des raisons professionnelles. Mes déplacements me mènent parfois jusqu'à Nantes. Les frais augmentent, mais pas les indemnités. Cette augmentation est inadmissible. Je changerais de voiture quand on en inventera une qui ne consomme pas de carburant et qui ne coûte pas très chère... Mais vu les prix des voitures, j'ai des doutes... »

Muriel, 38 ans, secrétaire médicale. « Je groupe les déplacements » « Je n'ai pas changé mes habitudes. Je n'ai pas le choix de toute façon, je fais une heure de route par jour pour rejoindre mon lieu de travail. J'ai toujours roulé doucement, donc ma consommation est raisonnable. Même si j'ai une belle voiture, elle ne consomme pas beaucoup. Et le week-end ou mes jours libres, je groupe le tir et vais faire le plein, les courses et tout ce que j'ai à faire à Quimper pour limiter les allers-retours. »

André, 53 ans, infirmier. « Le bateau aussi est plus cher ! » « C'est honteux, ces prix ! Le plein me coûte aujourd'hui 80 € ! Progressivement, j'ai dû m'adapter et j'ai restreint mes déplacements. Je fais aussi plus de marche à pied ! Le week-end, je ne sors plus beaucoup. Je fais du bateau et là aussi, je suis victime du prix du carburant. Avant, j'allais aux Glénans, maintenant, je m'arrête à l'île-aux-Moutons ! »

Jean-Claude, 57 ans, retraité. « Je garde une petite voiture ». « Je n'ai pas le choix. Je fais le plein, et puis c'est tout. Les prix sont hallucinants mais que peut-on y faire ? La solution réside peut-être dans les choix des voitures. Si celle-ci me lâche, c'est sûr que je choisirais à nouveau une voiture de petite taille. »

Sandrine, 35 ans, aide à domicile. « Le budget essence a explosé ». « Mon travail est à cinq minutes de chez moi. J'ai senti que le budget essence avait fortement augmenté. Mais je ne peux pas faire moins le plein. Mes habitudes n'ont pas changé, si ce n'est que mes paiements à la station sont plus importants ! »

Source : Ouest-France


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