Mortel scooter : la nouvelle campagne de la Prévention routière

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Publié le: 01/12/2009 - Mis à jour le: 08/10/2019
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L'accident de cyclomoteur (5O cm3) est la première cause de mortalité et de blessures sur la route sur la tranche d'âge 14/17 ans.

Pour l'année 2008, ce sont 5.163 jeunes cyclomotoristes de 14 à 17 ans qui ont été victimes d'un accident de la route : 72 sont morts et 5.091 ont été blessés.

Avec un site internet montrant les existences brisées de 8 jeunes cyclomotoristes après un accident de la route, et des messages sur les radios, la Prévention routière a lancé mardi sa campagne "Mortel scooter" visant à faire cesser l'hécatombe des jeunes sur la route.

« Le scooter est avant tout utilisé en zone rurale parce qu'il n'y a pas d'autres types de transport et nous savons que largement plus de la moitié de ces engins victimes d'accidents sont débridés », a expliqué un porte-parole de FFSA, Stéphane Pénet, au cours d'une conférence de presse à Paris.

Alors que les cyclomoteurs sont conçus pour ne pas dépasser les 45 km/h, le débridage est une opération qui peut permettre à l'engin de dépasser les 100 km/h, a rappelé le délégué général à la prévention routière, Pierre Gustin.

Selon l'étude, le risque d'accident à cyclomoteur culmine à 16-17 ans avec 54 tués et 23.569 blessés. Il y a 17 fois plus de risque d'accident mortel à cyclomoteur qu'en voiture (à nombre égal de km parcouru). Un jeune cyclomotoriste tué sur 10 ne portait pas de casque.

L'objectif de la campagne "Mortel scooter" est de « combattre le sentiment d'invulnérabilité des jeunes usagers de scooters » et les « confronter à la réalité » en leur montrant les conséquences de certains comportements sur la route, a affirmé M. Gustin.

Le site internet mortelscooter.fr montre dans des vidéos très courtes les ravages provoqués par un accident de la route sur la vie de 8 jeunes cyclomotoristes, leurs proches, leur famille. Des professionnels comme une urgentiste et un kinésithérapeute spécialisé en rééducation évoquent leur expérience.

Parallèlement, l'association et la FFSA demandent aux pouvoirs publics de faire du Brevet de sécurité routière (BSR) un véritable permis de conduite à points, avec des épreuves tests et un fichier national. Les deux structures demandent aussi la mise en place d'un contrôle technique des deux roues motorisés pour éviter le débridage des cyclomoteurs « comme cela existe déjà dans 15 des 27 pays de la communauté européenne », a ajouté M. Gustin.

Jacques GUILLON, AFP