Mitsubishi se la roule douce à Douarnenez - Quimper - mardi 12 décembre 2006

Actualité Mitsubishi

Publié le: 12/12/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Rentrée de Dubaï, doublé en poche, Mitsubishi soigne ses petits bobos à Douarnenez, avant le Dakar. Alphand et Peterhansel rêvent d'Afrique.

Il tombe des cordes dehors sur Douarnenez où il fait presque nuit à la sortie du repas de midi, lundi. Pourtant au sein de l'équipe Mitsubishi qui, comme depuis quatre ans, a pris ses quartiers d'hiver au centre de thalassothérapie de Tréboul, la bonne humeur est de mise. Il faut dire que Luc Alphand et Stéphane Peterhansel n'ont pas la réputation d'être des tristes de nature. Ultime stage avant le Dakar, le stage de Tréboul est devenu incontournable. « C'est le dernier de nos quatre stages physiques, explique Stéphane Peterhansel. Les autres ont lieu un peu partout, Chamonix, La Motte... Seul celui de Tréboul ne change pas pour des raisons de superstition. Depuis quatre ans qu'on vient ici, l'équipe a toujours gagné le Dakar. »

Et comme le Dakar est « LA » course par excellence de Mitsubishi, pas question de changer les bonnes habitudes. Avec 25 participations au célèbre rallye africain derrière elle, onze victoires dont cinq lors des cinq dernières années, l'équipe japonaise en a fait son objectif quasi unique au fil des saisons. « C'est un peu notre Tour de France », observe cet amoureux de l'Afrique qui l'a remporté sur moto, six fois, avant de prendre le volant des fameux 4X4 rouges depuis quatre saisons. Et comme à leur habitude, lui-même, l'ancien skieur, Luc Alphand, l'Espagnol Nani Roma et le Japonais Hiroshi Masuoka, les quatre pilotes Mitsubishi ne pensent qu'à récidiver. « On veut garder la couronne, stigmatise Stéphane Peterhansel. On en est capable. En fait s'il y a une course à gagner, c'est celle-là. Tout chez Mitsubishi est axé sur le Dakar. » Le fils du plombier de Vesoul se prend même à rêver d'un podium entièrement « mitsubishien ».

Risques du métier

Un truc de fou « jamais réalisé par une marque », jusque-là, selon lui. Pour y arriver, si tous les quatre partent avec la même voiture « au boulon près », ils raisonnent quand même en équipe. « On va tout essayer, enchaîne Luc Alphand, Stéphane (Peterhansel) aussi... Tout en restant dans les limites du raisonnable. L'essentiel, c'est que ça soit une équipe rouge qui gagne, même si c'est toujours mieux quand c'est toi. »

L'an dernier avec 40 minutes d'avance, ce devait être Stéphane Peterhansel. Une rude rencontre avec un arbre, à une étape de la fin a couronné Luc Alphand, pour sa 3e participation. « On se vaut tous en pilotage. C'est celui qui fait le moins d'erreur qui gagne. » Mais alors que peut-il souhaiter à l'ancien champion de descente. « Je ne vais quand même pas lui souhaiter de re-gagner à l'autre c... (éclats de rire...) Non, on se souhaite simplement de ne pas se faire de mal... » Parole de pilotes qui n'oublient pas la part des risques du métier. L'un d'entre eux, Henri Magne, le co-pilote de Nani Roma y est resté cette saison, lors du rallye du Maroc. Mais le passage à Tréboul est le meilleur talisman avant de partir de Lisbonne, le 6 janvier prochain, après un bon réveillon avec les potes. « Mon premier depuis 18 ans, car ils ont reculé la date », conclut en rigolant Stéphane Peterhansel. Chez Mitsubishi, la réussite c'est aussi une histoire de copains...

Yannick LE TUTOUR. Alphand skie toujours. « Je vais passer chez moi avant le Dakar. Cela me manque. Il voulait me mettre une clause m'interdisant de skier dans mon contrat, mais c'est pire que si on m'avait coupé un bras... »

Et il a le moral. Sa victoire de seize minutes sur son collègue d'écurie, Stéphane Peterhansel, à Dubaï, début novembre l'a ragaillardi s'il en avait besoin. « C'est excellent pour le moral, surtout avant le Dakar. Même si on doit se méfier de Volkswagen et de BMW, c'est tout bon pour l'équipe. »