Michael Schumacher est de retour - lundi 24 avril 2006

Actualité

Publié le: 24/04/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
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FORMULE 1. GP de Saint-Marin. Le pilote Ferrari a remporté hier, sur le circuit d'Imola, la 85e course de sa carrière. Avec ce succès, son premier de la saison, l'Allemand relance la bagarre en tête du classement des pilotes.

« J'ai repris deux points, mais il reste du chemin à faire. » Tout est dit. Si Michael Schumacher a remporté hier sa première victoire de la saison, splendide et méritée au vu de son superbe week-end, le duel avec Fernando Alonso, deuxième hier, ne fait que commencer. Car avec ce succès, au fond, l'Allemand ne reprend que 2 points au classement du championnat du monde à l'Espagnol, et demeure distancé (15 points séparent les deux hommes).

Mais à défaut de réduire l'écart de suite, Michael Schumacher s'est rassuré hier. Il a prouvé qu'il était bien candidat au titre, qu'il en avait les capacités, et a donné des indices forts pour le reste de la saison. Sur le circuit d'Imola, le pilote Ferrari, en tête quasiment du début à la fin, a longtemps dû contenir la menace Alonso (pendant 28 tours), dans un remake inversé de la course de l'année dernière. En 2005, en effet, le jeune Ibérique avait su résister à Schumacher pendant de longs tours avant de s'imposer. Hier, sous un soleil de plomb, l'Allemand a gagné la revanche. « C'est amusant, c'est le contraire de l'an dernier », s'est félicité « Schumi », qui signe ainsi sa 85e victoire de sa carrière. Mais que ce fut dur, cependant, de maintenir derrière lui durant près de la moitié de la course la Renault manifestement plus rapide de son jeune rival.

Alors que Schumacher semblait devoir s'envoler vers un cavalier seul depuis la pole position, Alonso a réveillé les foules en se plaçant dans les roues arrières de l'Allemand juste après la mi-course. Pendant 28 des 62 tours, Schumacher et Alonso ont été seuls au monde et Juan Pablo Montoya, le pilote McLaren, a décroché la troisième place dans l'indifférence quasi totale. « J'ai dû beaucoup lutter, mais comme on l'avait vu l'an dernier, heureusement il est très difficile de doubler sur ce circuit », déclarait l'Allemand. « Il est impossible de doubler sans une erreur du pilote de devant et Michael n'en a pas fait confirmait l'Espagnol, avant d'ajouter, je l'ai poussé au maximum, nous avons même avancé notre second ravitaillement pour tenter de le doubler, mais ça n'a pas fonctionné cette fois. Quand j'ai vu que je n'y arriverais pas, j'ai décidé qu'il n'était plus utile de prendre des risques. »

Au final, ce résultat satisfaisait les deux champions. Michael Schumacher, d'abord, parce qu'il a retrouvé les sensations d'une victoire à la loyale, qui plus est devant le public d'Imola. Si l'on excepte le GP des Etats-Unis en 2005, où l'Allemand avait gagné devant cinq monoplaces après le retrait des écuries chaussées de pneus Michelin, sa dernière victoire remontait en effet à octobre 2004, au GP du Japon. Quant à Alonso, cette deuxième place est finalement une bonne opération puisque dans le même temps, ses rivaux les plus proches avant Imola, son coéquipier Giancarlo Fisichella et Kimi Räikkönen se sont montrés incapables, comme le reste des voitures, de suivre le rythme des deux hommes de tête. Ils ont respectivement terminé 8e et 5e. Dans deux semaines, les pilotes auront rendez-vous avec le Grand Prix d'Europe, sur le circuit du Nürburgring, en Allemagne. Dominateur sur les terres de son écurie, Michael Schumacher tentera de l'être aussi sur les siennes.