Les radars feux rouges, comment ça marche ?

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Publié le: 12/08/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Quatre sont en fonction depuis lundi minuit [au Mans]. Ils flashent voitures et motos par l'arrière. Quatre autres sont déjà programmés.

Ils flashent où ?

Quatre radars de franchissement de feux rouges sont en action depuis hier au Mans, à des carrefours extrêmement fréquentés (environ 10 000 voitures chaque jour). Deux sont installés au sud, dans le quartier du Ronceray, au croisement de la rue de Laigné et de la rue Pigalle. Deux autres au nord-ouest, côté Saint-Pavin, au carrefour du boulevard Carnot et de la rue du Pavé.


Ils flashent comment ?

Ils sont perchés sur des mats, à une vingtaine de mètres en amont du feu tricolore, et ne sont pas signalés. Dès qu'un automobiliste passe au rouge, le dispositif déclenche deux photos numériques dans une zone de flashage déterminée. Et pas après. L'une est juste située devant le feu, lorsque vous n'avez plus les moyens de vous arrêter compte tenu de votre vitesse (le radar estime votre vitesse). La seconde lorsque l'arrière du véhicule a dépassé le feu (voir infographie). Les deux clichés sont nécessaires pour que l'infraction soit reconnue.


Le montant de l'amende ?

L'infraction relevée est uniquement celle du feu rouge grillé. Pas celle de la vitesse. Le contrevenant perd 4 points à son permis de conduire, et est passible d'une amende de 135 €. Elle est minorée à 90 €, si elle est payée dans les 15 jours, majorée à 375 € en cas de paiement après 45 jours.


Où va l'argent ?

Il rejoint l'enveloppe globale du budget de l'État, a indiqué hier Etienne Genet, le tout nouveau directeur de cabinet du préfet. Une partie de cette manne d'argent sert à entretenir le réseau routier et à acheter d'autres radars. Chaque radar feu rouge coûte 50 000 €.


On peut contester l'amende ?

Oui. Si, par exemple, un véhicule d'urgence (police, pompiers, Samu) vous a obligé à franchir le feu rouge pour passer. Cet acte de civilité vous coûtera l'amende ! Et vous devrez la payer avant de saisir le tribunal de police. Les gendarmes et policiers du Cacir de Rennes (Centre automatisé de constatation des infractions routières) analyseront alors les photos de l'infraction, comme pour les contrôles de vitesse, et pourront voir ce véhicule d'urgence qui vous a poussé à l'infraction. Et l'avis de contravention sera annulé.


Pourquoi ces radars ?

« Ces nouveaux équipements ont pour objectif de réduire le nombre d'accidents aux carrefours, en assurant le strict respect des feux tricolores », précise le directeur de cabinet du préfet. À l'orange on freine, pour pouvoir s'arrêter au rouge. « Ces systèmes visent à apaiser la conduite en ville, et à mieux protéger les piétons, les cyclistes et les deux roues motorisés. » Le commissaire Mathieu Pancrazi, chargé du service de sécurité de proximité au commissariat enfonce le clou : « Le feu rouge grillé, c'est la principale infraction au code la route au Mans. » En Sarthe, depuis le début de l'année, vingt personnes ont perdu la vie dans un accident de la route, dont quatre en juillet.


D'autres radars arrivent ?

Oui. Deux seront installés très prochainement au carrefour des rues de Ruaudin et Faroux (sud du Mans). Probablement à la rentrée, au retour de congé des entreprises. Deux autres sont à l'étude route d'Arnage, au croisement du boulevard Lefaucheux et de la rue Antoine-Becquerel.

Véronique GERMOND, Ouest-France