Le Mans Series : le cauchemar de Peugeot, la consécration d'Audi

Actualité Peugeot

Publié le: 15/09/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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1 000 km de Silverstone. Coupable de trop d'erreurs, le constructeur français a fait le bonheur de la marque allemande.

SILVERSTONE (de notre envoyé spécial). A l'aube d'un final qui s'annonçait passionnant pour la conquête des titres pilotes et constructeurs, une question était sur toutes les lèvres dans le paddock. Le team Peugeot Total avait-il retenu les leçons de la déconfiture des 24 Heures du Mans 2008 ? A cette interrogation, la réponse est non. Trois fois non. Sur le papier, dans le domaine de la performance pure, les Peugeot 908 HDI Fap n'avaient rien à envier aux vieillissantes Audi R10. Lors des manches précédentes des Le Mans Series, les 908 HDI avaient étalé leur supériorité. Qu'il s'agisse de la n°7 ou de la n°8, laissant à chaque fois les protos allemands se contenter de la deuxième marche sur le podium.

Minassian/Gené outau 46e tour

Jamais, cependant, les Peugeot 908, si elles s'étaient montrées supérieures, n'avaient réussi à prendre un ascendant mathématique sur les Audi. Un signe. Un indice qui aurait pu mettre la puce à l'oreille du staff de Peugeot. Au lieu de cela, l'écurie française a foncé tête baissée, alignant les performances chronométriques, multipliant les bourdes pour finalement se donner des batons pour se faire battre et offrir sur un plateau les titres pilotes et constructeurs à leur adversaire germanique.

Dès le départ, les Peugeot 908 HDI allaient se fourvoyer. Au freinage du premier virage en bout de ligne droite, Minassian, optimiste, voyait la porte se refermer devant par Lamy, son propre coéquipier. McNish parvenait à sa hauteur, Minassian venait frotter l'Ecossais et partait en tête à queue tout comme le pilote Audi qui parvenait à limiter les dégâts. Dans cette affaire, Minassian perdait peu de temps. Le Marseillais laissait juste entrevoir la forte pression qu'il avait sur les épaules. Audi ne pouvait que se frotter les mains.

A l'abord du 37e tour, Minassian parvenait à dépasser Alexandre Prémat sur l'Audi n°2 mais dans le 46e tour, alors que le pilote Peugeot tentait de doubler l'Epsilon Euskadi, il se rabattait un peu trop promptement et s'en allait taper la Porsche 997 n°76 de Richard Lietz et venait s'échouer rudement sur le mur d'enceinte. L'espoir de Minassian d'obtenir un premier titre dans sa carrière venait de s'envoler tout comme les espérances de Peugeot. Le cauchemar des Lionnes ne faisait que débuter.

Sous safety car, McNish et Sarrazin prenaient l'option de ravitailler. Dans cet exercice, les Allemands ont un coup d'avance. Ils l'ont démontré une nouvelle fois. En ravitaillant quatre secondes plus rapidement, McNish repartait devant Sarrazin. Dans une course de 1000 km, cette différence minime peut paraître dérisoire mais elle avait le don de faire monter d'un cran l'énervement du pilote Peugeot. Et dans l'entrée de Copse, aucun des deux protagonistes ne veut céder. Sarrazin jouait des coudes, tentait le passage en force à l'extérieur et... Peugeot voyait s'envoler le titre constructeurs encore envisageable en cas de victoire. Une vraie leçon d'autoflagellation. Un rêve éveillé pour Audi qui fait une nouvelle fois la nique à la marque française, coupable d'erreurs répréhensibles.

Pescarolo sur la 3e marche Loin de cette bataille palpitante, les « essence » en attendant les faveurs du règlement 2009 ont fait leurs petites affaires dans un anonymat quelconque. Pescarolo, deuxième derrière Peugeot l'an passé, s'empare cette saison de la 3e place et la 1re place de l'officieux classement « essence ». « Finir sur le podium ici à Silverstone, c'est une bonne chose pour Pescarolo Sport et surtout un bon coup de boost pour préparer la saison prochaine et une voiture encore plus compétitive » soulignait Jean-Christophe Bouillon.

Source : Ouest-France - Stéphane Bois


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