Le Mans Classic : un rendez-vous « so british »

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Publié le: 12/07/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le Mans Classic se termine ce soir. Pour cette cinquième édition, des milliers de personnes sont venues sur le circuit Bugatti. Et de nombreux Britanniques ont fait le déplacement.

« Sur tous les ferries qui sont partis de Grande Bretagne pour rejoindre la France jeudi, il y avait des centaines de Britanniques et leurs voitures anciennes. » Tous les deux ans, pour Le Mans Classic, Andrew Warren et son ami Roger Falcon quittent Oxford pour la Sarthe. Cinq jours de trajets en tout dans leurs deux jaguars, une XK150 de 1958 et une E-type de 1956. Mais ils ne sont pas les seuls. Loin de là.

Dans les allées du circuit Bugatti, il est presque plus facile d'entendre une conversation en anglais qu'en français. « Le Mans Classic, c'est presque un événement anglais. Sur certains parkings qui regroupent les membres de club de marques de voitures, comme le Morgan's Club, il y a trois Britanniques pour un Français », explique Quentin English, le responsable du club.

Un engouement qui se constate depuis la première édition. Certains hôtels et campings comptent jusqu'à 75 % de clients britanniques. Andrew Warren a son hypothèse : « Dans les années 30, des voitures de la marque Bentley ont gagné plusieurs fois les 24 heures du Mans. À partir de cette date, l'événement a été très connu en Grande-Bretagne et l'est toujours aujourd'hui. C'est pour cela que beaucoup de Britanniques viennent aux 24 heures du Mans et à Le Mans Classic. »

Et même si la majorité des Britanniques viennent entre amis, d'autres voyagent en couple. Christophe et Sue Godwin viennent de Sussex. Ils ont fait le trajet avec David et Julie Harrison, du Kent, pour la troisième fois. « Nous avons mis deux jours pour venir. Nous avons pris le tunnel sous la manche avec nos Morgan Road Ster et Aero 8. Sur le train, il y avait plein de voitures anciennes. Et dans les compartiments, la majorité des gens parlaient anglais », explique Christophe Godwin. Pour eux, les Britanniques aiment tant Le Mans Classic car la Grande-Bretagne a compté de nombreux constructeurs automobiles. Beaucoup ont disparu mais les voitures sont restées. « Venir ici, ça permet de revivre un autre temps », sourit Christophe Godwin.

Et si ces deux couples Britanniques reviennent, c'est aussi parce qu'ils se sentent très bien accueillis au Mans. À chaque édition, le Mans Classic attire presque 100 000 visiteurs. 15 à 20 % sont Britanniques.

Charlotte COUTARD, Ouest-France