La pluie incite les gérants de camping à installer des mobile-homes

Actualité

Publié le: 04/09/2007 - Mis à jour le: 10/04/2015
P1231_070904.jpg
P1231_070904.jpgUn petit portillon en bois, quelques plantes vertes et une jolie allée dallée pour décorer le jardin. Ajoutez à cela une balancelle colorée et une grande table de jardin sous une tonnelle. Nous sommes dans la cour de Gérard et Maud Gallet, au beau milieu du camping Bel-Air. Il n'y a que deux petites marches à grimper pour pénétrer dans leur « résidence secondaire », un mobile-home de 27 m2. À l'intérieur, c'est tout confort. Eau, électricité, gaz, mais aussi télévision numérique terrestre (TNT) et parfois même, la climatisation.

« Nous avons acheté ce mobile-home il y a huit ans, pour venir voir notre fille unique qui habite à Cancale, explique Gérard, originaire de Cherbourg. Nous l'avons acquis pour la somme de 2 500 € et nous payons 2 000 € par an pour le stationner dans ce camping, tout frais compris. » Durant la période d'ouverture du Bel-Air (du 1er avril au 31 octobre), le couple passe près de quatre mois dans la maisonnette. « Nous sommes à deux heures de route, explique Gérard. Nous venons presque tous les week-ends et durant toutes nos vacances. Je suis technicien dans le nucléaire, donc j'ai beaucoup de congés. »

Comme Gérard et Maud, 70 % des locataires du camping habitent dans les environs de Cancale, à une ou deux heures de route. De Manche, de Mayenne ou de Rennes, ils viennent séjourner à Cancale 150 jours par an, en moyenne. « Le mobile-home attire les personnes qui désirent avoir une petite résidence secondaire mais qui n'en ont pas les moyens, explique Pascale, la secrétaire du camping. Avec ce système, ça leur coûte moins d'argent à l'investissement, en entretien et il n'y a pas de frais de succession. Et puis, pour rentabiliser la location du terrain, il suffit de louer le mobile-home à des particuliers, quatre à six semaines par an. »

Depuis quatre ans, le Bel-Air n'accueille plus que des mobile-homes. Tous appartiennent à leurs propriétaires. Le camping, ou plus exactement le « camp de loisirs », ne leur loue que l'emplacement. « C'est une garantie pour nous, explique Pascale. Nous sommes des commerçants comme les autres, nous recherchons la sécurité de l'emploi. » Effectivement, les gérants ne sont pas dépendants des conditions météorologiques. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, aucune annulation n'est possible : les propriétaires paient leur emplacement à l'année. « De plus en plus de campings adoptent ce mode d'hébergement, assure Pascale. Vu la météo de ces dernières années, ils n'ont plus trop le choix pour stabiliser leur chiffre d'affaires annuel. »

Céline DERREZ.