La plaque d'immatriculation a 130 ans
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Comment la plaque immatriculation a-t-elle débuté en France ?
C'est à Paris tout d'abord, le 14 août 1893, que la plaque d'immatriculation s'impose. Bien que le nombre de véhicules motorisés soit à cette époque bien plus restreint, celui-ci commence à s'intensifier, au point de devoir y mettre de l'ordre et de mieux identifier les véhicules alors en circulation.
Ce système finit par se démocratiser au début du 20e siècle à l'échelle nationale.
C'est en 1901 que les premières plaques d'immatriculation sont imposées dans toute la France. Elles sont alors composées de métal émaillé et ne contiennent que des chiffres. Elles évolueront ensuite progressivement en intégrant de nouvelles combinaisons plus complexes, composées de chiffres et des lettres.
Pourquoi la plaque d'immatriculation a-t-elle été créée ?
Au vu de l'augmentation du nombre de véhicules motorisés en circulation, il fallait trouver un moyen d'identifier chaque véhicule.
La plaque d'immatriculation permet ainsi de tracer chaque véhicule afin de mieux vérifier le respect des lois en vigueur mais aussi d'initier d'éventuelles taxes aux propriétaires.
La fin des plaques d'immatriculation "pistonnées"
Comme nous l'explique ce reportage proposé par l'INA, l'année 1976 marque la fin des plaques d'immatriculation dites "privilégiées".
Le Ministère de l'Intérieur de l'époque met un coup d'arrêt aux "petits numéros", à un ou deux chiffres, qui s'obtiennent généralement par piston et dont le précieux sézame permet à l'époque semble-t-il aux contrevenants d'éviter certaines contraventions. En effet, les contractuels pouvaient hésiter à attribuer un PV à une personne considérée comme ayant un certain pouvoir ou notoriété !
Fini donc les plaques numérotées de 1 à 9. Les nouvelles immatriculations commencent désormais à partir de 11 jusqu'à 9999. Plus question de privilège, le numéro est attribué en fonction de l'ordre de sortie de la carte grise (ou certificat d'immatriculation) du véhicule.
Un nouveau système d'immatriculation se met en place
L'année 2009 marque le pas d'un nouveau système d'immatriculation supposé faciliter une nouvelle fois la gestion des véhicules tout en offrant plus d'informations.
Son format standardisé s'aligne sur les normes européennes. Ce Système d'Immatriculation des Véhicules (SIV) se compose de deux lettres, trois chiffres et à nouveau deux lettres.
A partir du 16 novembre 2010, l'eurobande bleue accompagnée d'un cercle composé de 12 étoiles jaunes symbolisant le drapeau européen est imposée à tous les Pays membres de l'Union européenne. Située à gauche de la plaque d'immatriculation, elle permet d'y mentionner de façon codée le pays d'origine (par exemple, F pour France).
Le choix du département à la carte
Avec cette réforme, le numéro du département de résidence n'est plus imposé et chaque propriétaire peut indiquer celui de son choix. C'est souvent l'occasion pour certains conducteurs d'afficher les couleurs de leur pays de coeur !
Attention toutefois, ce choix est définitif lors de la première immatriculation du véhicule neuf. Dès lors, le fait de modifier le logo de la plaque à l'aide d'un autocollant est interdit. C'est une infraction au Code de la Route passible d'une amende de 135€. En effet, selon la Cour de Cassation "tous les caractères visibles sur une plaque d'immatriculation doivent être intégrés à la plaque par un fabricant homologué".
Hélène GALLE
