La passe de huit pour le Baron rouge - lundi 17 juillet 2006

Actualité

Publié le: 17/07/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
P896_060717.jpg
P896_060717.jpg

MAGNY-COURS. Comblé Michael Schumacher, hier après-midi, sur la plus haute marche du podium du Grand Prix de France. Une marche qu'il connaît bien puisqu'après 1994, 1995 avec Benetton, 1997, 1998, 2001, 2002 et 2004 avec Ferrari, c'est la huitième fois qu'il l'occupe. Un nouveau record pour le Baron Rouge, heureux de retrouver une voiture vraiment compétitive après des mois de vaches maigres. « Je n'ai pas accordé trop d'importance à notre doublé d'Indianapolis, le circuit étant trop atypique, mais cette victoire, ici, à Magny-Cours, veut dire quelque chose. C'est une nouvelle référence pour nous. J'avais une excellente voiture, de très bons pneumatiques, le « package » idéal pour s'imposer. Mais il a quand même fallu aller la chercher cette victoire ! »

Quel contraste entre le Schumacher triomphant, hier dans la Nièvre, et le vilain garçon rencontré voilà deux mois à Monaco. C'est évidemment le premier cité que l'on aime et « Schumi » a marqué de nouveaux points, hier, dans le coeur de ceux qui le soutiennent et qui attendent avec impatience l'annonce de sa prolongation de contrat chez Ferrari. Avant de décider de son avenir, le pilote allemand voulait retrouver l'ivresse des podiums, le frisson des victoires. Voilà qui est fait. Vainqueur des Grands Prix de Saint-Marin, d'Europe, des États-Unis, puis hier de France, deuxième à Barhein, en Espagne, en Grande Bretagne et au Canada, l'Allemand a retrouvé son véritable statut de gagneur et a réduit l'écart avec Fernando Alonso à 17 points. Énorme encore. Mais après un week-end de rêve à Magny-Cours où il a pu assister vendredi soir au concert des Pink Floyd, il a réalisé le sans-faute. Il a retrouvé la hargne, l'attaque et le sang-froid qui lui ont permis de décrocher à sept reprises le titre suprême. Michael Schumacher sait évidemment que déboulonner Alonso sera très difficile. Mais il reste 70 points à attribuer et le coup reste jouable. En tout cas, Jean Todt, tout heureux de fêter chez lui en France son 13e anniversaire chez Ferrari par une victoire, en est persuadé.

J.-C. V.