L'électronique automobile plus fiable

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Publié le: 29/04/2011 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3452_110429.jpgCes soucis étaient le facteur de panne le plus fréquent sur les voitures sorties depuis 2000. La tendance est à l'amélioration.

Quelles ont été les pannes les plus fréquentes ?

Un large éventail de pannes est apparu depuis la mise sous gestion électronique de toutes les fonctions des voitures. Avec des caprices et des interactions déroutantes entre différentes fonctions. Parmi les soucis les plus fréquents : des aléas de climatisation, de chauffage, de lève-vitres, d'écrans d'affichage, de verrouillage et de déverrouillage. Et sur tous les automatismes permis par l'électronique. Jusqu'au... refus de démarrer pur et simple.

Comment ont réagi les constructeurs ?

En après-vente, très mal. D'abord, parce qu'ils n'avaient pas forcément la maîtrise des phénomènes incriminés, et que cela donnait lieu à des cafouillages à n'en plus finir. Certaines voitures sont entrées plusieurs fois en atelier, sans qu'il ait été possible d'obtenir un diagnostic concluant et, pire encore, une réparation efficace.

À quoi étaient dus ces aléas de fonctionnement ?

Le coeur de l'électronique - composants et calculateurs - étaient rarement en cause. Les soucis provenaient plutôt du mauvais « dialogue » entre les différents boîtiers de gestion et, surtout, de faux-contacts sur le circuit électrique : ils envoient de mauvais signaux à des calculateurs qui déclenchent des fonctionnements aberrants. Sans oublier quelques aléas sur les capteurs qui servent à « renseigner » les boîtiers électroniques.

Les modèles récents rencontrent-ils moins de problèmes ?

Oui. Notamment dans les fonctions d'habitacle. Subsistent quelques caprices. Mais plus ponctuels, et de gravité moindre. Les voitures qui refusent de s'ouvrir, ou de démarrer, ou qui calent lorsque vous roulez, cela ne survient quasiment plus jamais sur les modèles récents.

Comment les choses se sont-elles améliorées ?

D'abord, une meilleure maîtrise de l'électronique et des circuits électriques, avec davantage de rigueur dans les procédés de fabrication et d'assemblage. Ensuite, certaines voitures récentes ont récupéré les « architectures » électriques et électroniques de leurs devancières. Ce qui a permis d'éviter les bugs liés à la nouveauté. De fait, les caprices électroniques sur les voitures sorties depuis 2005 sont nettement à la baisse.

L'après-vente s'est-il aussi amélioré ?

Un peu. Les concessionnaires pataugent moins pour diagnostiquer l'origine des incidents : ils laissent moins souvent repartir bredouilles les automobilistes. Et les reprogrammations pour « assainir » le fonctionnement des boîtiers sont plus efficaces. Demeurent quelques voitures sur lesquelles les réparateurs butent.

Jean-Rémy MACCHIA, Ouest-France

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