L’Assemblée nationale tient tête à Bruxelles sur l’interdiction du thermique
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La France fera-t-elle office d’exception parmi les pays européens devant interdire les voitures thermiques en 2035 ? Les députés réunis à l’Assemblée nationale ce lundi ont en tout cas voté "non" au texte de la Commission européenne.
En 2023, la Commission européenne entérinait une décision impopulaire : celle de bannir la vente de voitures équipées d’un moteur thermique (essence ou diesel), passée l’année 2035. Une mesure justifiée par la nécessité d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre (CO2 et NOx notamment) sur le continent, tout en faisant émerger un grand marché européen de la voiture électrique. Seulement, et même si le nombre de modèles et de stations de recharge commence à s’étoffer, les clients européens émettent encore de nombreuses réserves vis-à-vis de cette technologie, et les ventes de voitures à batterie sont moins importantes qu’attendues. Résultat, la plupart des marques ont décalé leur date de passage au 100% électrique, d’autres relancent des modèles thermiques ou hybrides, mais toutes bataillent contre Bruxelles pour faire annuler ou assouplir la mesure.
Le Palais Bourbon dit non
Malheureusement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen campe sur ses positions, et les pressions de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) et des constructeurs auto (Volkswagen, Porsche, Renault, Ferrari) n’y a rien changé : le texte a bel et bien été adopté par le Parlement européen, et chaque état membre doit désormais s’y conformer, en le retranscrivant dans son droit national. Seulement voilà, l’Assemblée nationale française, elle, a dit non ! Les 64 députés réunis le lundi 17 février ont à majorité voté pour le « Non ». Alors, y a-t-il un espoir que la France en soit exemptée ? Et bien non, puisqu’ici, la France n’a pas le choix, c’est le droit européen qui prime. Ce vote avait donc essentiellement une portée symbolique, et il sera à réitérer jusqu’à ce que le « Oui » l’emporte. Et tant pis si les automobilistes, les constructeurs auto et les députés n’en veulent pas…