L'Africa Race sur les traces du Dakar ?
Actualité
Publié le: 16/01/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Africa Race. Avec Jean-Pierre Pélier, bilan d'une épreuve transafricaine courue tout récemment sur fond de polémique sécuritaire.
Fraîchement de retour de cette épreuve encore confidentielle, l'ancien pilote moto angevin sur l'ex-Paris-Dakar était présent dans l'organisation sur ce tout nouveau raid africain couru entre Marseille et Dakar via le Maroc et la fameuse Mauritanie !
Alors Jean-Pierre, inconscient, provocateur ?
« Surtout ravi d'avoir ce prétexte pour répondre à la demande expresse des pays concernés. C'est tout l'ouest de l'Afrique qui a été traumatisée par l'annonce de l'annulation de ce Dakar 2008. Je ne parle pas là des notables, je parle du peuple, des gens que nous rencontrons dans leurs petits commerces ou dans la rue et qui ne comprennent pas qu'on les fasse passer pour des terroristes, des égorgeurs de touristes. »
Se sent-on en sécurité vraiment dans ces contrées dorénavant isolées ?
« Beaucoup plus que dans la banlieue de n'importe quelle ville française.» Et puis faut-il vraiment encore évoquer ce souci, alors que le gouvernement mauritanien lui même est venu solliciter les organisateurs de l'Africa Race de poser leur épreuve sur leur territoire ? « Sur toute l'épreuve, une présence militaire discrète et efficace, sans que je l'ai à aucun moment sentie nécessaire, venait rassurer notre ego européen dans une ambiance beaucoup plus détendue que lors d'un match du PSG dans la capitale française. » Les rencontres avec la population n'étaient pas contrôlées ni filtrées par qui que ce soit. « Les populations locales venaient nous féliciter d'avoir eu la gentillesse de braver cet interdit de fouler leur sol traditionnellement terre d'accueil. Car au-delà d'un pays ce sont les gens qui se font un devoir de nous recevoir. »
Alors on peut polémiquer sur les grands principes des censeurs de tous horizons sur les biens fondés de ce type de course ?
« La course n'est qu'une toute petite comète dont la queue fait germer plein d'autres choses dans le paysage humain et physique des pays. » L'implication de la société Eco-Act présente sur ce raid n'est pas un hasard. « Cette structure travaille auprès des gouvernements pour dresser un bilan précis des émissions de carbone et de leurs conséquences sur l'environnement et à fortiori sur l'épreuve elle même. »
Terrain de jeu certes mais dans le respect des règles environnementales pas toujours forcément appliquées ailleurs. « Les victoires de Schlesser en auto, De Rooy en camion et Pellicer en moto offrent en prime une crédibilité sportive incontestable à ce rallye raid. »
Rendez-vous en 2010.
Ouest-France
Africa Race. Avec Jean-Pierre Pélier, bilan d'une épreuve transafricaine courue tout récemment sur fond de polémique sécuritaire.
Fraîchement de retour de cette épreuve encore confidentielle, l'ancien pilote moto angevin sur l'ex-Paris-Dakar était présent dans l'organisation sur ce tout nouveau raid africain couru entre Marseille et Dakar via le Maroc et la fameuse Mauritanie !
Alors Jean-Pierre, inconscient, provocateur ?
« Surtout ravi d'avoir ce prétexte pour répondre à la demande expresse des pays concernés. C'est tout l'ouest de l'Afrique qui a été traumatisée par l'annonce de l'annulation de ce Dakar 2008. Je ne parle pas là des notables, je parle du peuple, des gens que nous rencontrons dans leurs petits commerces ou dans la rue et qui ne comprennent pas qu'on les fasse passer pour des terroristes, des égorgeurs de touristes. »
Se sent-on en sécurité vraiment dans ces contrées dorénavant isolées ?
« Beaucoup plus que dans la banlieue de n'importe quelle ville française.» Et puis faut-il vraiment encore évoquer ce souci, alors que le gouvernement mauritanien lui même est venu solliciter les organisateurs de l'Africa Race de poser leur épreuve sur leur territoire ? « Sur toute l'épreuve, une présence militaire discrète et efficace, sans que je l'ai à aucun moment sentie nécessaire, venait rassurer notre ego européen dans une ambiance beaucoup plus détendue que lors d'un match du PSG dans la capitale française. » Les rencontres avec la population n'étaient pas contrôlées ni filtrées par qui que ce soit. « Les populations locales venaient nous féliciter d'avoir eu la gentillesse de braver cet interdit de fouler leur sol traditionnellement terre d'accueil. Car au-delà d'un pays ce sont les gens qui se font un devoir de nous recevoir. »
Alors on peut polémiquer sur les grands principes des censeurs de tous horizons sur les biens fondés de ce type de course ?
« La course n'est qu'une toute petite comète dont la queue fait germer plein d'autres choses dans le paysage humain et physique des pays. » L'implication de la société Eco-Act présente sur ce raid n'est pas un hasard. « Cette structure travaille auprès des gouvernements pour dresser un bilan précis des émissions de carbone et de leurs conséquences sur l'environnement et à fortiori sur l'épreuve elle même. »
Terrain de jeu certes mais dans le respect des règles environnementales pas toujours forcément appliquées ailleurs. « Les victoires de Schlesser en auto, De Rooy en camion et Pellicer en moto offrent en prime une crédibilité sportive incontestable à ce rallye raid. »
Rendez-vous en 2010.
Ouest-France
