François Provost, nouveau directeur de Renault : quid de l'avenir ?

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Publié le: 01/08/2025
François Provost

Renault vient de nommer François Provost à la tête de sa direction générale. À 57 ans, cet ingénieur passé par Polytechnique et les Mines, discret mais réputé pour son efficacité, prend la suite de Luca de Meo, parti de manière inattendue vers le groupe Kering. 

Provost n’est pas un inconnu du losange. Entré chez Renault il y a plus de 20 ans, il y a gravi les échelons en occupant des postes-clés à l’international : direction de Renault Samsung Motors en Corée, puis des opérations en Chine, avant de piloter les achats, les partenariats et les affaires publiques. Cette dernière fonction a sans doute pesé dans le choix du conseil d’administration, car l’homme a su tisser des alliances décisives : accords avec le géant chinois Geely, consolidation des liens avec Nissan et Mitsubishi, création d’un centre de développement commun en Chine pour concevoir les futures citadines électriques, etc. Son profil "international" colle aux ambitions d’un Renault en pleine expansion hors d’Europe, après la douloureuse sortie du marché russe et alors que des marchés comme la Corée, le Brésil ou l’Inde sont au cœur de sa nouvelle stratégie de croissance.

Poursuivre le développement de Renault à l’International

Mais les défis qui attendent François Provost sont nombreux. Il devra solidifier les bases posées par son prédécesseur à travers le plan stratégique Futurama, tout en accélérant l’électrification de la gamme, un virage indispensable face à la concurrence croissante des constructeurs asiatiques. Il lui faudra aussi continuer à développer le groupe dans les pays émergents. Mais sa réputation d’homme de compromis, sa connaissance fine du groupe et sa capacité à manœuvrer dans des environnements multiculturels seront des atouts précieux.