Formule 1 - Sébastien Bourdais : « il y avait quelque chose à faire »

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Publié le: 26/05/2008 - Mis à jour le: 08/10/2019

MONACO. Barcelone, Istanbul, Monaco. Sébastien Bourdais n'aura pas vu le drapeau à damier lors de ces trois dernières sorties en Grand Prix. Arrivé à Monaco avec une nouvelle voiture qu'il a eu du mal à maîtriser tant en essais libres qu'en qualifications, le Manceau n'attendait pas de miracle.

Et pourtant, il aurait pu avoir lieu, si l'on jette un oeil à la physionomie de ce Grand Prix de Monaco 2008 et surtout à la course réalisée par son coéquipier, Sébastian Vettel. Le jeune Allemand, en maîtrisant sa monture, en ne donnant pas dans le spectaculaire dans des conditions difficiles, est parvenu à grappiller une 7e place et deux points au classement du championnat du monde en emmenant sa voiture au bout.

Aquaplaning

Bourdais n'a pas eu cette chance. À l'entame du 8e tour, un aquaplaning a ruiné tous ses espoirs. « Il y avait une petite rigole sur la piste, je ne l'ai pas vue et la voiture est partie. Je n'ai rien pu faire. Nous sommes tous partis en pneus intermédiaires et il était difficile d'évaluer la pluie qui tombait. Je pense que j'ai sous estimé les conditions dans lesquelles s'est déroulée la course. En fait, je n'ai rien vu venir. J'ai entendu le moteur faire un «flap», j'ai tenté de freiner. En vain. » Sur sa trajectoire en perdition, Bourdais venait s'encastrer dans l'arrière de la voiture de David Coulthard, lui aussi piégé par les conditions humides de l'asphalte monégasque.

Cet abandon précoce laisse des regrets au pilote Toro Rosso. « Avant de sortir, je venais de doubler Sutil et quand on voit la course qu'il réalise par la suite, je me dis qu'il y avait quelque chose à faire. Ce sont des courses qu'il faut finir et à partir de là, ça peut sourire. On avait effectué un petit réglage pour garder le maximum d'équilibre sur la voiture en jouant avec la pression des pneus à l'avant comme à l'arrière. Cela a peut être contribué à l'aquaplaning » expliquait Bourdais, pour qui les Grands Prix s'enchaînent sans récolter de grosses satisfactions.

Dans cette morosité, l'élimination de Sutil par Räikkönen en fin de course, alors qu'il pointait en 5e position, a redonné un filet de baume au coeur au Sarthois. « Au classement constructeurs, Force India demeure derrière nous. C'est important pour Toro Rosso. » Pour Sébastien Bourdais, c'est une bien maigre consolation dans un scénario monégasque susceptible de lui offrir un terrain d'expression. Les jours se suivent et commencent trop à se ressembler pour lui qui aimerait tant avoir l'occasion de s'exprimer, de montrer ce dont il est capable. Le temps presse un peu pour le Sarthois. Le championnat vient de boucler son premier tiers.

Source : Ouest-France - S. B.


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