Fillon promet un permis en « moins de trois mois »

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Publié le: 15/01/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le Premier ministre a présenté, hier, une réforme visant à simplifier et à rendre plus rapide l'obtention de la précieuse carte rose.

Moins de bureaucratie

L'obtention du permis de conduire, « ça peut monter jusqu'à neuf mois, explique François Fillon. Nous voulons descendre en dessous de trois mois ». En commençant par simplifier les délais en préfecture. Dès avril, plus besoin d'attendre pendant des semaines l'enregistrement du dossier, pour commencer les leçons. Un mois de gagné.

Moins de bouchons

C'est le problème numéro 1. Surtout pour les 50 % de candidats qui ratent le permis et attendent des mois pour le repasser ! Le gouvernement ouvre, cette année, 120 000 places supplémentaires à l'examen (+ 10%). Il va embaucher cinquante-cinq inspecteurs, ces fonctionnaires qui font passer la conduite. Suffisant ? A voir. Les inspecteurs, en grève en octobre, réclamaient 200 postes (sur 1 270). Par ailleurs, le bouchon aux épreuves ne cesse d'empirer à cause de l'inflation des retraits de permis...

Moins de pièges

« C'est la fin des cartons perforés », dit François Fillon. Promis : fin 2009, au code, il y aura mois de questions tordues sur les panneaux et davantage de questions sur l'attitude à adopter au volant. D'ici à deux ans, l'épreuve se passera sur ordinateur. Pour la conduite, en 2010, on ne recalera plus les candidats sur certaines fautes, telle qu'un stop grillé. On prendra « davantage en compte le comportement d'ensemble du candidat ».

Davantage de conduite accompagnée

Aujourd'hui, 70 % des jeunes qui ont appris à rouler, dès 16 ans, avec leurs parents (pendant 3 000 km) réussissent le permis du 1er coup. A partir de cet été, cette « conduite accompagnée » sera ouverte aux candidats recalés. Plutôt que de reprendre des leçons, ils pourront rouler (1 000 km) avec un proche. La définition de l'accompagnateur s'assouplit : il pourra être jeune (cinq ans de permis minimum) et pas forcément membre de la famille. L'idée : encourager les majeurs à utiliser la formule.

Pas moins cher...

La majorité des candidats continuera à payer le même prix. Soit 1 200 € minimum, plus 500 à 800 € pour repasser le permis. La baisse de TVA dont rêvent les auto-écoles ? C'est non. Bonne nouvelle, cependant, pour les plus pauvres : l'Etat se portera caution, chaque année, pour 20 000 prêts à taux zéro. Cette formule dite du « permis à 1 € par jour » est refusée par les banques aux candidats sans solide caution. Le gouvernement va aussi subventionner le permis de 15 000 bénéficiaires du RSA.

Davantage de sécurité ?

Le nombre de morts sur la route recule chaque année (4 274 en 2008, - 7,5 %). Mais pas chez les nouveaux conducteurs : 23,4 % des tués ont moins de 24 ans ! D'où l'idée de revoir les jeunes, six mois après l'obtention du permis, pour une vérification complémentaire. Comment ? « Question pas encore tranchée », dit le Premier ministre.

Incendiaires

Les auteurs d'incendies de véhicules seront privés de permis ou interdits de le passer tant qu'ils n'auront pas indemnisé leurs victimes.

700 000 permis B sont délivrés chaque année pour 1,3 million candidats.

Ouest-France