Essence ou diesel : que choisir aujourd'hui ?

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Publié le: 03/06/2008 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Le prix du gazole grimpe très fort à la pompe. L’achat d’une voiture Diesel est-il encore rentable ? Une question qu’il faut se poser.

Cinq centimes d’écart, en moyenne, et des stations où le prix du gazole et celui de l’essence sont les mêmes. Où en est la fameuse économie du diesel ? Sa rentabilité apparaît menacée. En tout cas, elle n’est plus aussi évidente qu’avant.


• Surcoût de départ

La motorisation diesel continue d’exiger une dépense à l’achat supérieure en moyenne de 1 400 à 2 400 € par rapport à un modèle essence. Ce surcoût de départ s’amortit au fur et à mesure de votre utilisation. Mais, si le prix du gazole frise ou rejoint celui de l’essence, l’avantage à chaque plein est moindre : le kilométrage où vous verrez votre achat rentabilisé sera de plus en plus élevé.


• Diesel plus sobre

Les moteurs Diesel ont leur botte secrète. Même si le prix du gazole égale celui de l’essence, ils continuent d’être avantageux en carburant, car, à performances équivalentes, ils consomment 20 à 30% de moins. Cet avantage-là demeure intact, quel que soit le prix du gazole à la pompe.


• Prime écologique favorable

Le système du bonus-malus écologique entré en vigueur fin 2007 a renforcé l’avantage des diesels face à leurs homologues à essence : plus des trois quarts des modèles à bonus sont des diesels. Un argument fort par les temps qui courent.


• Les constructeurs ripostent

Ce bonus écologique a majoré la demande sur les diesels : ceux-ci frisent la barre des 80% d’achat sur le marché français depuis 2008. Un record ! Conséquence : pour certaines voitures-vedettes, les délais d’attente ont grimpé jusqu’à plus de six mois. Certaines marques réagissent et lancent des campagnes de promotion sur les modèles à essence, surtout sur les petites et moyennes cylindrées. Ces remises redonnent des atouts aux motorisations essence.


• Revente déterminante

Reste un argument massue en faveur du diesel : à la revente, celuici bénéficie d’un avantage très net par rapport à l’essence. La tendance n’est pas prête de s’inverser car les comportements sur le marché de l’occasion sont d’une très grande inertie.


• Pour gros rouleurs

Si, ces dernières années, tout automobiliste trouvait avantage à rouler en diesel, dans le contexte actuel, la donne se redéfinit : le seuil de rentabilité du gazole s’étant relevé, l’essence reprend ses avantages pour les petits rouleurs (moins de 15 000 km par an) qui conservent leur voiture longtemps. Pour les autres, rien de changé : le diesel reste rentable.


Jean-Rémy MACCHIA, Ouest-France