Deux roues : opération prévention

Les pilotes des deux roues face à la vitesse

Mécaniquement, un scooter et un cyclomoteur ne sont pas faits pour rouler au delà de 45 km/heure. Opération prévention hier.

Aux statistiques et aux chiffres, ou encore au discours moralisateur Georges Guéhenneux, directeur départemental de la Prévention routière préfère des explications que son jeune public d'adolescents est mieux disposé à entendre.

« Mécaniquement, ni le cyclomoteur ni le scooter n'ont été faits pour rouler au delà de 45 km à heure. Au-delà de cette vitesse, vous êtes en danger de mort au moindre imprévu, au moindre obstacle, vous ne maîtrisez rien, l'engin part en vrille et vous avec. Pensez, un choc à 50 km/h équivaut à une chute du cinquième étage, le choc à 90 km/h, c'est une poussée de trois tonnes. Vous n'avez pas de carrosserie, personne ne résiste à çà ». Débrider son scooter c'est non seulement risquer sa vie mais en cas de survie c'est en faire un enfer pour soi et pour les autres.


Ne pas vivre le Code de la route comme un interdit

Pour illustrer ses propos Georges Guéhenneux a beaucoup insisté hier sur les responsabilités. Autant le scooter est un acte de confiance des parents envers leur enfant pour l'accès à l'autonomie, autant il peut être un enfer, pourrir la vie d'un jeune et de sa famille. Bien sur il y a les tués et c'est dramatique, mais il y a les autres cas, les blessés, parfois avec des séquelles à vie.

Le président de la Prévention routière a préféré faire appel à l'esprit de responsabilité, faire comprendre que conduire c'est anticiper, la tolérance, l'esprit d'ouverture. « La route est un espace social. »

Il a invité les adolescents à ne pas vivre le Code de la route comme un interdit. « Flamber devant les minettes c'est con, car c'est jouer avec sa vie et celle des autres ». Cette action s'est poursuivie avec l'intervention de Nicolas Desbois, moniteur de l'auto-école sociale d'Auray. Son but est de les préparer à l'attestation de sécurité routière (épreuve théorique), étape préalable à l'obtention du brevet de sécurité routière. Cette initiative a été mise sur pied par la Mission locale pour l'emploi du pays d'Auray, en partenariat avec le service Education jeunesse de la Ville.


Source : Ouest-France