Des voitures électriques en libre-service

Actualité

Publié le: 03/03/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Depuis septembre, elles sont à la disposition des habitants d'Antibes (Alpes-Maritimes). Pas chères et non polluantes. Les premières en France.

Reportage

ANTIBES. - Une des premières fois que Cyrille Minghelli en a emprunté une, c'était pour aller faire des achats dans un hypermarché en périphérie. La course a duré une heure et demie. Elle lui a coûté 7,50 € tout compris. « C'est pratique, pas beaucoup plus cher que le bus. Et ça ne pollue pas », commente le jeune homme, qui en avait profité pour rapporter un plein ravitaillement dans le coffre.

Depuis leur implantation, en juillet, les voiturettes électriques en libre-service trouvent lentement leur place à Antibes. Pour le moment, la société Vu Log compte une cinquantaine d'abonnés pour un parc de sept véhicules. « Des profils très différents : la mère de famille, qui a besoin d'un moyen de locomotion le mercredi pour son enfant, le retraité sans voiture, l'agent immobilier qui apprécie la taille passe-partout de nos véhicules », commente Jean-Luc Douyère, responsable de l'exploitation à Antibes.

Après le vélib, l'autolib !

C'est vrai qu'elles ne sont pas grosses, les petites Maranello deux-places, dont la vitesse de pointe plafonne à 45 km/h ! Et faciles à conduire, sans vitesse, ni débrayage. Mais gare aux piétons ! Le moteur électrique est tellement silencieux qu'ils n'entendent rien venir.

Pour prendre le volant, il faut d'abord être abonné : 8 € par mois. La réservation se fait par téléphone. Un serveur vous demande où vous vous trouvez et vous indique, grâce au GPS, la voiture disponible la plus proche. On dispose alors d'un quart d'heure pour en prendre possession, un badge magnétique servant de clé de contact.

Seule contrainte d'utilisation : le déplacement ne doit pas excéder 20 km. Après usage, on laisse la voiture dans une rue de son choix, pourvu qu'elle soit dans le centre-ville. Tous les deux ou trois jours, un employé de Vu-Log récupère la voiture et lui fait son plein de kilowatts.

Le service est facturé à la course, avec paiement en fin de mois : 30 centimes par kilomètre et 10 centimes la minute d'utilisation (ramené à 5 centimes en cas de pause, par exemple, le temps de faire des achats). « Pour un aller-retour à Juan les Pins, 3 km et 20 minutes, dont 10 minutes à l'arrêt : 3 €. Pour l'hôpital de la Fontonne, 5 km, 1 heure, dont 40 minutes à l'arrêt : 6,10 €. »

En phase de test, « mais complètement opérationnel », le service pourrait s'exporter dans d'autres villes françaises. « Des contacts sont en cours », assure Georges Gallais, un des trois responsables de la société qui a déposé un brevet sur le complexe système d'expoitation. Vu Log lorgne sur le succès des Vélib, à Paris. Elle vient d'ailleurs de rebaptiser ses voiturettes. Désormais, ce sont les « autolib » !