Des éthylotests obligatoires dès cet été ?

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Publié le: 13/05/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Selon Jean-Louis Borloo, un décret va imposer des éthylotests électroniques dans les bars ou boîtes de nuit fermant tard.

C'est Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Écologie et des Transports, qui l'a annoncé dimanche sur France 2. Il souhaite « dès cet été » des éthylotests électroniques obligatoires « dans tous les établissements qui ouvrent jusqu'à deux heures du matin en gros [...] ». Un décret cosigné par Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, devrait être adressé, aujourd'hui, au Conseil d'État.

Jean-Louis Borloo a affirmé que la mesure aurait été testée « dans 350 sites dans l'ouest de la France » et que les professionnels seraient d'accord, parce qu'eux-mêmes sont conscients du problème.

« Un premier pas »

On doute quelque peu des 350 sites de l'Ouest (à moins que le ministre inclue également les opérations de prévention à base d'éthylotests jetables). Quant à l'approbation des professionnels, elle est mesurée.

Par la voix de son vice-président, Francis Attrazic, l'Umih (Union des métiers et industries de l'hôtellerie) se dit « prêt à participer », mais souligne le problème du financement. Un éthylotest électronique coûterait entre 2 500 et 3 500 €.

André Daguin, président de l'Union des industries des métiers de l'hôtellerie, estime, lui, qu'il s'agit d'« une bonne mesure pour des professionnels qui seront à l'abri des responsabilités excessives ». Des poursuites judiciaires sont de plus en plus souvent engagées contre des cafetiers ou accusés d'avoir servi à boire de manière excessive à des clients responsables d'accidents mortels. La mise à disposition d'éthylotests serait un argument-clé pour leur défense.

Pour les associations de victimes, cette initiative ne suffit pas : « C'est bien d'encourager les autoévaluations mais cela ne peut être qu'un premier pas », estime Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. « Nous avons accumulé beaucoup de retard dans la lutte contre l'alcool au volant », estime-t-elle, soulignant que la mise en place d'un dispositif antidémarrage dans les véhicules des conducteurs récidivistes, décidée lors du dernier comité interministériel de sécurité routière, avait, en fait, été déjà « prise en 2000 ».

De son côté, Vincent Julé-Parade, vice-président de Victimes et citoyens, plaide pour un renforcement des contrôles, tout en jugeant que c'est « une bonne mesure, qui va permettre à tout un chacun de ne pas ignorer son état ».

Source : Ouest-France


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