Début de panique dans les stations

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Publié le: 22/05/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Affolés par la crise des pêcheurs des centaines de Yonnais se sont rué pour se ravitailler en carburant, hier. Un scénario proche du vaudeville.

« Regardez, ce sont les gens eux-mêmes qui créent la panique ! » De mémoire de pompistes, il faut remonter à quelques années en arrière pour trouver trace d'un tel vent de folie chez les automobilistes yonnais.

Visiblement angoissés par l'incertitude entourant les éventuelles conséquences à long terme du conflit des pêcheurs, ce sont plusieurs centaines d'entre eux qui se sont rué dans les stations essence de la ville, hier tout au long de la journée.

Résultat : après les pompes du magasin Carrefour, route des Sables et celles du Super U des Oudairies, mardi, ce sont celles des autres stations qui ont fini par tirer la langue, à tour de rôle, au fil de la journée.

Un scénario proche du vaudeville alors que le dépôt de carburant de Donges (Loire-Atlantique) chargé d'approvisionner en essence la majorité des stations de la ville, fonctionne toujours normalement.

« On fait le plein au cas où... »

« J'ai entendu qu'il risquait de ne plus avoir d'essence. Alors, j'ai préféré faire le plein, aujourd'hui, au cas où... », affirme Anne-Cécile, en faufilant sa Clio dans l'immense file d'attente positionnée aux abords de la station Leclerc, zone sud.

Un cas loin d'être isolé à écouter les différents pompistes de la ville qui reconnaissaient humblement ne pas avoir senti le coup venir. « Lors de la grève des routiers, il y a quelques années, on avait vu la pénurie se dessiner au fil des jours, avoue Sylvain Phelippeau, patron de la station Total, rue Savary-de-l'Epineraye. Là, cela a bloqué net. »

La faute à une demande exacerbée. « J'ai même vu un client qui ne fait pas 3 000 km par an avec sa voiture venir faire le plein et remplir un bidon en plus », sourit Sylvain Phelippeau. « Il y a vraiment des gens qui font des stocks », abonde le responsable de la station Leclerc, route de La Tranche.

« Pas de problème d'approvisionnement »

Un scénario ubuesque qui n'a pas eu vocation à affoler la préfecture. « Les gens se sont un peu bousculés dans les stations, mais il n'y a pas de problème d'approvisionnement. Les stations vont être réalimentées ».

Une tendance confirmée en soirée, notamment du côté du magasin Carrefour, route des Sables, où après une pause forcée de 24 heures, les pompes ont de nouveau retrouvé leur rythme de croisière. Cela valait bien la peine de se bousculer...

Source : Yves Gourmelon


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