Citroën : la nouvelle C5 débarque chez les concessionnaires

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Publié le: 14/04/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le fer de lance de PSA débute sa conquête

Ca y est ! La nouvelle C5 débarque ce week-end chez les concessionnaires. Une vitrine à quatre roues du savoir-faire de PSA Rennes. Et un enjeu stratégique.

« Si l'on détecte la moindre poussière ou imperfection sur une des pièces de la voiture, on arrête immédiatement la ligne et on en recherche la cause. Pas question pour nous de transiger sur la qualité. » Hier matin dans l'atelier emboutissage de PSA Rennes. C'est là que des presses géantes délivrant près de 2 000 tonnes de pression donnent aux plaques de métal les premières formes de la voiture. Là une aile de la nouvelle C5.

À peine sortie de la presse, la pièce est confiée aux mains gantées des palucheurs. Ils caressent la tôle à la recherche de la moindre aspérité ou anomalie. « Dans le segment moyen haut de gamme dans lequel se trouve la nouvelle C5, on ne peut pas se permettre de laisser passer la moindre erreur », poursuit un cadre.

Et il en serait de même sur toute la ligne de production. Au ferrage où 1 000 employés et 1 000 robots assemblent à coup de soudure classique ou laser les différents composants de la voiture. Un impressionnant ballet avec une partition écrite au millimètre près. Rien n'est laissé au hasard ou à l'improvisation.


24 heures pour fabriquer une C5

« Deux ergonomes ont travaillé à plein-temps sur la ligne pour trouver les bons gestes et les rendre les moins pénibles possibles », explique un responsable du ferrage. Là, c'est une femme qui manipule une lourde pièce avec une aisance déconcertante. En fait, elle pilote un robot. « Avant, une tâche qui était réservée aux costauds. »

Illustration sur la partie montage où, chaque jour, 11 millions de pièces sont montées, par 2 500 personnes, sur les différents véhicules fabriqués à Rennes. Quant à la nouvelle C5, elle n'en réclame pas moins de 1 500 à elle seule. « Nous avons installé un tapis autoporteur sur lequel les ouvriers suivent la voiture. Ce qui évite les incessants piétinements ou les parcours inutiles. » Quant aux pièces nécessaires, elles sont apportées par un ingénieux système de mini-trains qui les déposent dans des casiers tout près de la ligne.

Petit à petit, la nouvelle C5 ressemble de moins en moins à un amas de tôles et de plus en plus à un véhicule. Mise en place du moteur, des vitres, des différents systèmes de suspension, du câblage, de l'électronique, des roues, remplissage des réservoirs et, en bout de ligne, premier démarrage. Suivra ensuite une nouvelle série de test dont celui de la douche. Le véhicule est copieusement arrosé afin de s'assurer de son étanchéité. Entre le premier coup de presse et la sortie de la C5 de la ligne se seront écoulés 24 heures.

« À ce jour, nous avons déjà fabriqué 5 000 nouvelles C5 et nous continuons à augmenter la cadence de production qui est actuellement de 350 véhicules par jour, » explique Yves Fallouey, directeur du site de Rennes. Une troisième équipe de nuit devrait démarrer le 21 avril. Quant à la production annuelle de la C5, elle est basée sur 150 000 véhicules.

Samuel NOHRA, Ouest-France