Carburant : la grogne des automobilistes se met en marche
Actualité
Publié le: 13/06/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Franck Bry a lancé une pétition pour dénoncer le coût exorbitant de l'essence. Il appelle les particuliers à se joindre à lui pour une opération coup-de-poing lundi à Alençon.
Franck Bry sait compter, c'est son métier. Une petite règle de trois lui a suffi pour calculer le coût de la hausse du prix du carburant dans le budget familial. Franck, sa femme et leurs trois enfants vivent à Gesnes-le-Gandelin. Franck et sa femme travaillent à Alençon tous les deux mais n'ont pas les mêmes horaires. Ils mettent donc chaque jour sur la route les deux monospaces familiaux. Quatre pleins de 60 l par mois, c'est vite vu : la pompe leur coûte 336 € chaque mois. C'est 3,5 % de plus que l'an passé.
Les victimes du pétrole
Et que dire des 10 % d'augmentation de la facture de fioul... 3 000 litres par an pour chauffer la maison, c'est presque 3 000 €. « La canicule a fait ses victimes en 2003, le prix de pétrole va faire les siennes l'hiver prochain, ironise Franck. Beaucoup ne vont plus pouvoir se chauffer. » Les Bry ont des revenus à près de 4 000 € par mois à mais les fins de mois sont de plus en plus difficiles : « Nous sommes dans la tranche des gens qui travaillent, remboursent un emprunt de maison, paient des impôts mais ne perçoivent pas d'aides. Nous aussi on tire la langue... »
Pour diminuer sa consommation d'énergie, Franck connaît la rengaine : covoiturage, isolation, énergies renouvelables. Ça le fait sourire. « C'est bon pour les gens qui habitent à la ville tout ça ! Ils ont les transports en commun, peuvent aller travailler à vélo, ont accès au gaz de ville. Nous le covoiturage, on ne peut pas. On a la maison à payer, on a déjà changé toutes les fenêtres, on ne peut pas faire d'autres travaux pour l'instant. » Si la hausse se poursuit, la famille sera peut-être contrainte de quitter son nid pour se rapprocher de la ville.
Contre l'essence trop chère, Franck a ouvert un site internet et lancé une pétition. En quelques jours, elle a déjà été signée par 170 personnes. « Chaque profession se plaint de son côté, mais ne soutient pas les autres utilisateurs. La France est un pays corporatiste ! »
Lundi, Franck organise une opération escargot sur la nationale 12. Pour la mener à bien, « il faut que nous soyons au moins une vingtaine ». Son souhait : que son initiative fasse des émules pour que les consommateurs pèsent plus lourd pour demander de l'aide.
Pratique. Renseignements et inscriptions sur le site www.essencetropcher.com Source : Ouest-France - Stéphanie Séjourné
Retrouvez notre article : Carburant : Fillon annonce une aide fiscale
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Franck Bry a lancé une pétition pour dénoncer le coût exorbitant de l'essence. Il appelle les particuliers à se joindre à lui pour une opération coup-de-poing lundi à Alençon.
Franck Bry sait compter, c'est son métier. Une petite règle de trois lui a suffi pour calculer le coût de la hausse du prix du carburant dans le budget familial. Franck, sa femme et leurs trois enfants vivent à Gesnes-le-Gandelin. Franck et sa femme travaillent à Alençon tous les deux mais n'ont pas les mêmes horaires. Ils mettent donc chaque jour sur la route les deux monospaces familiaux. Quatre pleins de 60 l par mois, c'est vite vu : la pompe leur coûte 336 € chaque mois. C'est 3,5 % de plus que l'an passé.
Les victimes du pétrole
Et que dire des 10 % d'augmentation de la facture de fioul... 3 000 litres par an pour chauffer la maison, c'est presque 3 000 €. « La canicule a fait ses victimes en 2003, le prix de pétrole va faire les siennes l'hiver prochain, ironise Franck. Beaucoup ne vont plus pouvoir se chauffer. » Les Bry ont des revenus à près de 4 000 € par mois à mais les fins de mois sont de plus en plus difficiles : « Nous sommes dans la tranche des gens qui travaillent, remboursent un emprunt de maison, paient des impôts mais ne perçoivent pas d'aides. Nous aussi on tire la langue... »
Pour diminuer sa consommation d'énergie, Franck connaît la rengaine : covoiturage, isolation, énergies renouvelables. Ça le fait sourire. « C'est bon pour les gens qui habitent à la ville tout ça ! Ils ont les transports en commun, peuvent aller travailler à vélo, ont accès au gaz de ville. Nous le covoiturage, on ne peut pas. On a la maison à payer, on a déjà changé toutes les fenêtres, on ne peut pas faire d'autres travaux pour l'instant. » Si la hausse se poursuit, la famille sera peut-être contrainte de quitter son nid pour se rapprocher de la ville.
Contre l'essence trop chère, Franck a ouvert un site internet et lancé une pétition. En quelques jours, elle a déjà été signée par 170 personnes. « Chaque profession se plaint de son côté, mais ne soutient pas les autres utilisateurs. La France est un pays corporatiste ! »
Lundi, Franck organise une opération escargot sur la nationale 12. Pour la mener à bien, « il faut que nous soyons au moins une vingtaine ». Son souhait : que son initiative fasse des émules pour que les consommateurs pèsent plus lourd pour demander de l'aide.
Pratique. Renseignements et inscriptions sur le site www.essencetropcher.com Source : Ouest-France - Stéphanie Séjourné
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