Camping-car : profitez de l'hiver pour voyager
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Isolés et dotés de chauffages autonomes, les camping-cars sont conçus pour affronter des températures basses, voire négatives. Les escapades hivernales sont donc possibles à condition d’avoir les équipements indispensables, de respecter certaines règles et d’exécuter les bons gestes. Afin d’éviter pannes, déconvenues ou retours prématurés, il est utile de vérifier le bon fonctionnement du porteur et des équipements de la partie « cellule ».
Les batteries
Les batteries moteur et habitacle doivent être impérativement bien chargées. Vérification faite, cela ne dispense pas d’emporter des câbles de démarrage ou de remorquage, autour de 20 à 30 € chacun. Si un changement de batterie pour l’habitacle s’avère nécessaire, on partira au minimum sur une batterie à décharge lente (autour de 200/250 €). Plus légères, se rechargeant rapidement et autorisant entre 2000 à 5 000 cycles (charges/décharges), les batteries au lithium sont tentantes mais beaucoup plus onéreuses : comptez de 1000 à 3000 €.
Chauffage et réserve de gaz
Il est impératif de tester le fonctionnement du chauffage et du réfrigérateur de votre camping-car avant de partir. Il faut s’assurer de s’évader avec des réserves en gaz suffisantes. Surtout si le chauffage à air pulsé fonctionne au gaz. En hiver en montagne, une bonbonne de 13 kg dure seulement de 4 à 6 jours. Gare à la panne de chauffage en pleine nuit !
Notez que de petits appareils aident à contrôler le niveau du gaz dans la bonbonne. De la taille d’un gros stylo, le GasChecker GC100 (autour de 70 €) détecte le gaz liquide par ultrasons au contact de la paroi. La jauge Seculevel (30 €) de chez Vechline, installée entre la bouteille et le détendeur, informe sur la quantité de gaz restante. Les chauffages fonctionnant avec le carburant du moteur limitent le stress de la « panne ». Attention toutefois car ils consomment de l’énergie électrique puisée dans les batteries !
Et sur place
Pour un séjour en camping-car sans tracas, il faut privilégier les aires de stationnement ou les campings. On peut alors se brancher sur le réseau électrique. Le « 220V » prend le relais de la batterie cellule et alimente les éclairages, le réfrigérateur tri-mixte et certains systèmes de chauffage. On peut même brancher un petit chauffage d’appoint électrique, un appareil très prisé des camping-caristes.
Il arrive que le froid fasse geler les eaux grises réceptionnées dans un réservoir situé sous le châssis. Et dans ce cas, finies vaisselles et douches ! Pour éviter ce genre de désagrément, il suffit d’ouvrir en permanence, juste pour un filet d’eau, la vanne du réservoir et de glisser une bassine en dessous. Autre solution : utiliser un produit antigel alimentaire, comme le Elsan (autour de 28 € le bidon de 4 litres), donné pour protéger de -4 ° à -40°. Il n’est pas inutile d’emporter un séchoir à cheveux, pratique pour débloquer une vanne ou dégeler un tuyau.
Dans tous les cas
Pour se protéger du froid et de la lumière, il faut emporter la panoplie complète d’occultants isothermes pour l’intérieur (pare-brise, vitres latérales) et pour l’extérieur : pare-brise et compartiment moteur sont de formidables ponts thermiques. Le fabricant français Clairval est l’un des spécialistes des protections. En cas de chute de neige, prévoyez des chaussettes pour vos pneus (de 50 € à 170 € la paire), voire des chaînes (de 70 à 170 €).