Automobile : les vendeurs souffrent

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Publié le: 11/09/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Cela va mieux pour les constructeurs, mais pas pour les concessionnaires. Leur marge s'amenuise.

Une question à... Claude Fournis. Membre du directoire du Conseil national des professionnels de l'automobile, branche concessionnaires.

Le moral des constructeurs remonte un peu. Comment se portent les vendeurs de voitures ?

La situation n'est pas aussi euphorique que le laisse penser le marché. Les constructeurs sont allés chercher des économies chez les concessionnaires (90 000 salariés en France, NDLR), comme ils l'ont fait chez leurs équipementiers.

On est confronté à une baisse du chiffre d'affaires qui peut aller jusqu'à 15 % pour certaines marques. La raison, c'est que l'on vend beaucoup plus de petits modèles en promotion sous l'impulsion des constructeurs... Mais avec des marges, en pourcentage, beaucoup moins élevées. Aujourd'hui, il n'est pas rare, sur certaines ventes, de ne tirer qu'une marge de 150 € ou 200 €. Pour autant, la prime à la casse, qui représente encore entre 35 et 50 % de nos ventes selon les marques, nous a permis d'éviter la catastrophe.

Aujourd'hui, nous souffrons surtout dans le secteur du véhicule d'occasion. Le marché a été totalement désorganisé : avec une baisse des ventes, à fin août, de 18 % pour les voitures de moins d'un an.

De plus, nous nous trouvons contraints de vendre à perte des véhicules récents pour être en phase avec les prix du neuf.

Recueilli par Anne Blanchard-Laizé, Ouest-France