Automobile : la crise, un bonus pour les clients

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Publié le: 19/12/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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La vente de voitures s'est effondrée en Europe, mais pas en France, où on se maintient en dessous de 1 %. Dans le Calvados on est même à 3,5 %.

Claude Fournis, président départemental du Calvados et de l'Orne de la Chambre nationale des professionnels de l'automobile (CNPA), défend les bonus gouvernementaux pour soutenir le marché français.

Quand l'automobile tousse, c'est toute l'économie qui s'enrhume. Comment garder le moral ?

Depuis des mois, on nous brosse un tableau noir de l'automobile. On mélange les difficultés de l'industrie, qui est en crise, et le marché français de la voiture neuve. Lui, se porte relativement bien à ce jour. Certes, les ventes de voitures neuves ont chuté durement, mais... en Espagne à -50 %, en Angleterre et en Italie à -20 %, en Allemagne à -15 % et dans les pays de l'Est où le marché était en plein développement. En France, ça se maintient. La crise que subissent de plein fouet les équipementiers est la conséquence de la chute du marché automobile extérieur, pas à nous.

La France comptait sur 2 millions d'immatriculations de voitures neuves en 2008, où en est-on ?

Notre marché français se porte relativement bien ; il se situe depuis ces 20 dernières années entre 1 750 000 et 2 250 000 immatriculations de voitures neuves par an. A fin novembre, nous étions à 1 833 943 véhicules soit une progression de + 0,6 % par rapport à 2007. A fin décembre, nous devrions approcher les 2 millions de voitures neuves. Pour sa part, la Basse-Normandie s'en tire plutôt bien puisque le nombre de voitures est en augmentation de + 4,1 % : + 3,5 % pour le Calvados (17 676 véhicules, soit 511 de plus qu'en 2007) ; + 3,9 % pour l'Orne (3 331 véhicules, soit 239 de plus) et + 5 % pour la Manche (34 520 véhicules, soit 1 354 de plus).

L'impact des bonus gouvernementaux a-t-il un vrai effet ?

Qu'on le veuille ou non, l'automobiliste n'est pas prêt de se passer de sa voiture. En France, c'est très nettement la prime bonus écologique qui a permis de maintenir le niveau de nos ventes. Les autres pays européens devraient prendre exemple, d'autant qu'un rythme élevé des ventes permet de générer de la TVA (en moyenne 3 000 € par véhicule). Depuis le 4 décembre, l'Etat donne 1 000 € de prime à la casse pour les véhicules de plus de 10 ans, prime à laquelle peut s'ajouter un bonus écologique allant jusqu'à 1 000 € en fonction du modèle acheté, sans négliger la remise négociée avec le concessionnaire... Le tout additionné permet d'acheter une voiture neuve dans des conditions qui n'ont jamais été aussi bonnes.

Propos recueillis par Anne Blanchard-Laizé, Ouest-France

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