Autolib', un retour à la voiture - septicisme des Verts parisiens

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Publié le: 22/12/2010 - Mis à jour le: 01/03/2022
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Les élus Europe Ecologie-Les Verts du Conseil de Paris ont jugé mardi que l'arrivée des voitures électriques en self-service Autolib' dans la capitale allait "réorienter vers l'automobile ceux qui avaient choisi les transports en commun".

"Avec le lancement d'Autolib', 3.000 véhicules supplémentaires vont se déverser dans les rues de Paris. Les élus EELVA sont réservés quant à l'intérêt -notamment écologique- de cette nouvelle offre de déplacement automobile", a déclaré le groupe municipal EE-Verts et apparentés dans un communiqué.

Ces élus évoquent "cinq raisons" pour justifier leur scepticisme, dont "le nombre imposant de voitures en libre service" qui "va réorienter vers l'automobile ceux qui avaient fait le choix d'utiliser les transports en commun ou le vélo, et Vélib' en particulier".

"La voiture doit être un mode de déplacement accessoire en ville et non pas un mode de déplacement habituel", ajoutent-ils.

Autre grief : les "Parisiennes et Parisiens vont devoir payer sur leurs impôts, un minimum de 50.000 euros par station", la mairie prévoyant d'installer 1.000 stations Autolib' dont 700 à Paris intra muros.

Selon eux, la voiture, "même électrique, est polluante (recyclage des batteries). Le temps de rechargement des batteries (4 heures) s'effectuera notamment en fin de journée durant les pics de consommation, encourageant le recours à l'énergie nucléaire".

Jeudi, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a annoncé que le groupe Bolloré avait remporté l'appel d'offres pour Autolib'. Il a souligné que l'usage de cette voiture est prévu pour être ponctuel et "complémentaire" des autres modes de transports.

AFP

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