Auto : le péril jaune donne le blues à Detroit - samedi 6 janvier 2007
Actualité
Publié le: 08/01/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019
P963_070108.jpgLe Salon automobile de Detroit intéresse peu les Français. Ils n'y ont pas d'exposant. De nouvelles tendances y voient pourtant le jour.
Ce dimanche commence la 100e édition du Salon de Detroit, aux États-Unis. Triste anniversaire pour les firmes américaines, engluées dans des difficultés financières récurrentes, au bord du dépôt de bilan.
Le numéro un mondial (mais pour combien de mois encore ?), General Motors, annonce des ventes en recul de 9 % par rapport à l'année précédente. De son côté, Ford a vu les siennes perdre 8 %, à 2,91 millions d'unités. Chrysler enfin, le dernier des « Big three », s'en sort à peine mieux : 7 % de clients en moins seulement.
Tous doivent faire face, sur leur propre marché, au succès des japonaises, Toyota en tête. Le constructeur nippon a su séduire, en 2006, plus de deux millions et demi d'Américains. Honda progresse de 3 % tandis que Suzuki, fraîchement débarqué dans la cour des grands, voit ses ventes exploser de 23 % !
Pour remonter la pente face à la concurrence, les constructeurs locaux sont attendus, tant sur le terrain de la voiture « économe » que sur celui des 4 x 4. Bizarrement, si le marché des voitures hybrides (essence-électricité) séduit de plus en plus de clients, celui des gros tout-terrain se porte encore bien. Le Hummer de GM a ainsi vu ses ventes s'envoler de 26 % l'an dernier, malgré sa consommation effrayante !
Il n'empêche : sur ce segment aussi, les Asiatiques grignotent des parts de marché. « Ils ont construit, ces dernières années, des modèles un peu plus petits et un peu moins gourmands en carburant, ce qui a fait la différence auprès des consommateurs », explique un expert. D'autre part, « l'effort qu'ils ont consenti, depuis dix ans, en matière d'images de sécurité et de longévité a payé. »
Reste à trouver la parade. Les « Big three » comptent sur une avalanche de nouveaux modèles en 2007, plus au goût du jour. Et parient sur la substitution du Crossover au bon vieux 4 x 4. Dotés d'une carrosserie de tout-terrain, mais d'un moteur de berline (on ne sait pas comment le prix de l'essence évoluera...), ces véhicules - hybrides à leur manière - sont susceptibles d'attirer les familles, car ils disposent toujours d'autant d'espace.
Mais, avant de rêver à des lendemains qui chantent, les constructeurs d'outre-Atlantique devront d'abord retrouver leur équilibre financier. Malgré les coupes claires opérées parmi le personnel et les fermetures d'usines, le combat est loin d'être gagné.
Ce dimanche commence la 100e édition du Salon de Detroit, aux États-Unis. Triste anniversaire pour les firmes américaines, engluées dans des difficultés financières récurrentes, au bord du dépôt de bilan.
Le numéro un mondial (mais pour combien de mois encore ?), General Motors, annonce des ventes en recul de 9 % par rapport à l'année précédente. De son côté, Ford a vu les siennes perdre 8 %, à 2,91 millions d'unités. Chrysler enfin, le dernier des « Big three », s'en sort à peine mieux : 7 % de clients en moins seulement.
Tous doivent faire face, sur leur propre marché, au succès des japonaises, Toyota en tête. Le constructeur nippon a su séduire, en 2006, plus de deux millions et demi d'Américains. Honda progresse de 3 % tandis que Suzuki, fraîchement débarqué dans la cour des grands, voit ses ventes exploser de 23 % !
Pour remonter la pente face à la concurrence, les constructeurs locaux sont attendus, tant sur le terrain de la voiture « économe » que sur celui des 4 x 4. Bizarrement, si le marché des voitures hybrides (essence-électricité) séduit de plus en plus de clients, celui des gros tout-terrain se porte encore bien. Le Hummer de GM a ainsi vu ses ventes s'envoler de 26 % l'an dernier, malgré sa consommation effrayante !
Il n'empêche : sur ce segment aussi, les Asiatiques grignotent des parts de marché. « Ils ont construit, ces dernières années, des modèles un peu plus petits et un peu moins gourmands en carburant, ce qui a fait la différence auprès des consommateurs », explique un expert. D'autre part, « l'effort qu'ils ont consenti, depuis dix ans, en matière d'images de sécurité et de longévité a payé. »
Reste à trouver la parade. Les « Big three » comptent sur une avalanche de nouveaux modèles en 2007, plus au goût du jour. Et parient sur la substitution du Crossover au bon vieux 4 x 4. Dotés d'une carrosserie de tout-terrain, mais d'un moteur de berline (on ne sait pas comment le prix de l'essence évoluera...), ces véhicules - hybrides à leur manière - sont susceptibles d'attirer les familles, car ils disposent toujours d'autant d'espace.
Mais, avant de rêver à des lendemains qui chantent, les constructeurs d'outre-Atlantique devront d'abord retrouver leur équilibre financier. Malgré les coupes claires opérées parmi le personnel et les fermetures d'usines, le combat est loin d'être gagné.
