Airbags Takata : dès 2026, un nouveau point de contrôle obligatoire au contrôle technique
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En janvier 2026, le contrôle technique va se durcir. Les centres devront désormais vérifier la présence des airbags Takata défectueux, tristement célèbres pour leurs défauts de fabrication. Ce changement, annoncé par le ministère chargé des Transports, vise à accélérer la mise hors circulation ou la réparation des véhicules encore équipés de ces dispositifs dangereux. Et contrairement à une idée reçue, les constructeurs européens ne sont pas épargnés.
On tient à vous rassurer d'emblée, aucun véhicule en vente sur ouestfrance-auto.com ou zoomcar.fr n'est concerné par les campagnes de rappel !
Un scandale mondial, des conséquences locales
Takata, équipementier japonais, a produit pendant plus d’une décennie des airbags dont le système de gonflage reposait sur un produit chimique instable : le nitrate d’ammonium. Avec le temps, la chaleur ou l’humidité, ce composé peut réagir de manière excessive et transformer l’airbag en véritable éclat de grenade.
Résultat : plus de 100 millions d’unités rappelées à travers le monde, plusieurs dizaines de morts recensés et des milliers de blessés. En France, environ un million de véhicules ont déjà été rappelés par leurs constructeurs, mais tous n’ont pas encore été réparés.
2026 : un contrôle technique élargi
À partir du 1ᵉʳ janvier 2026, le contrôle technique intégrera les airbags Takata dans ses points de vérification. Trois éléments seront scrutés :
- la présence du véhicule dans une campagne de rappel ;
- la réalisation (ou non) du remplacement de l’airbag ;
- l’éventuelle anomalie signalée par le voyant d’airbag au tableau de bord.
Si le défaut n’a pas été corrigé, ce sera la sanction immédiate : contre-visite obligatoire. Concrètement, impossible de circuler sans présenter la preuve que l’airbag a été remplacé par un atelier agréé.
Les constructeurs européens aussi concernés
Si l’affaire Takata touche massivement les marques japonaises (Honda, Toyota, Mazda, Nissan…), de nombreux modèles européens commercialisés en France figurent dans les campagnes de rappel.
Voici quelques exemples notables :
- Audi : A4, A6, A8, TT et Cabriolet produits entre 2005 et 2017.
- BMW : Série 3 (E46, E90), Série 5 (E60) et certains SUV (X5, X6) fabriqués entre 1999 et 2011.
- Volkswagen : Golf VI, Passat, EOS, Beetle, Multivan T5 et California T5 (années 2007-2018).
- Mercedes-Benz : certains modèles de Classe C, Classe E et ML ont été rappelés.
- SEAT : Alhambra, Altea, Leon, Ibiza, EXEO, Ateca produits jusqu’en 2017.
- Citroën / DS : C3 II, C4, DS3, DS4, DS5 et même la C-Zero, produits entre 2008 et 2019.
- Opel : Astra, Corsa, Zafira de la même période selon les marchés.
Même des véhicules premium ou réputés fiables ne sont pas épargnés.
Des rappels gratuits, mais parfois contraignants
Les constructeurs insistent : le remplacement des airbags est gratuit, car il s’agit d’un rappel officiel de sécurité. Mais cela n’empêche pas certaines difficultés :
- délais d’attente pour obtenir les pièces de remplacement,
- rendez-vous parfois longs en concession,
- propriétaires qui ignorent être concernés, surtout après plusieurs reventes du véhicule.
Le ministère encourage d’ailleurs chaque automobiliste à vérifier le numéro de série (VIN) de son véhicule sur le site de son constructeur ou via la plateforme publique rappel.conso.gouv.fr
L’intégration des airbags Takata au contrôle technique vise un objectif simple : ne plus laisser rouler des voitures qui représentent un danger mortel pour leurs occupants.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au-delà du coût ou des désagréments logistiques, remplacer son airbag est une mesure de sécurité vitale.
CQFD pour les airbgas Takata en 2026
- Dès janvier 2026, le contrôle technique vérifiera la présence des airbags Takata défectueux.
- Plusieurs marques européennes (Audi, BMW, VW, Mercedes, SEAT, Citroën, Opel, etc.) sont concernées.
- Un airbag non remplacé = contre-visite obligatoire.
- La réparation est gratuite, mais nécessite une prise de rendez-vous rapide.
Moralité : si vous conduisez une compacte allemande, une citadine française ou même un SUV premium produit entre 2000 et 2018, ne tardez pas à vérifier si vous êtes concerné. Mieux vaut un rendez-vous chez le concessionnaire qu’un contrôle technique bloqué… ou pire.