Accidents de la route : les jeunes sont les plus touchés

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Publié le: 27/05/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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10 morts depuis janvier sur les routes de Mayenne

Le nombre d'accidents a fortement augmenté cette année. Hier, les services de l'État (préfecture, police, gendarmerie, secours et tribunal...) s'interrogeaient.

Trop de morts cette année. Avec dix morts en à peine cinq mois, 2008 affiche un triste bilan. L'amélioration constante entre 2001 (58 morts) et 2007 (20) risque d'être remise en cause cette année.

Des blessés plus nombreux. On oublie souvent les blessés. Ils sont pourtant nombreux (55 pour ces cinq premiers mois) et souvent gravement touchés (voir ci-dessous). « Il y a autant d'handicapés à vie que de tués sur les routes », insiste Bruno Rohée, responsable du Service d'aide médicale urgente (Samu) de Laval.

Alcool, stupéfiants. Parmi les derniers accidents, trois conducteurs avaient trop bu ou étaient sous l'emprise d'un stupéfiant. Ces abus sont les premières causes des accidents.

Vitesse. La vitesse est une autre des causes majeures. « Notamment dans les zones rurales, les gens se déplacent vers les villes et partent au dernier moment pour gagner quelques minutes de sommeil », note le colonel Durand. Un petit retard qui coûte beaucoup de vies...

Portable. Au volant « c'est un fléau », reprend le colonel Durand. Utiliser un portable, même avec un kit mains libres, multiplie par huit le risque d'accident.

Beaucoup de jeunes. Les jeunes de moins de 25 ans représentent 60 % des tués en Mayenne. La faute à la formation ? Anne Frackowiak, directrice de cabinet à la préfecture, refuse d'accuser les auto-écoles. Mais tout le monde est d'accord : il y a trop de voitures puissantes entre les mains de jeunes « inconscients ». « L'un des conducteurs en cause dernièrement roulait dans une puissante Volkswagen avec des pneus lisses », note le colonel Durand. C'est aussi un problème d'éducation puisque la voiture est souvent assurée par les parents.

Sanction judiciaire. Deux conducteurs d'accidents mortels récents sont en détention. Ils conduisaient après avoir consommé beaucoup d'alcool ou des stupéfiants et seront poursuivis pour homicide involontaire. Ils risquent jusqu'à sept ans de prison.

Une brigade spéciale. La police de Laval va mettre en place une brigade anticriminalité (Bac) avec deux hommes par voiture banalisée. Ils circuleront jour et nuit pour repérer toutes les conduites dangereuses.

Discothèques pas concernées ? La traditionnelle sortie en discothèque est souvent à l'origine d'un accident. Cela malgré l'opération Capitaine de soirée. « Elle n'est pas rentrée dans les moeurs, regrette Alex Perrin, procureur de la République. Les professionnels ne sont pas toujours concernés. Il faut que les services de sécurité des discothèques soient capables de dire à quelqu'un qu'il n'est pas en état de conduire. »

Est-ce suffisant ? Plus de sanctions, plus de contrôles et plus d'information. Car tous le disent : « Nous croyons beaucoup à la pédagogie. » Malgré ce volontarisme, un certain découragement perçait, hier, dans les propos des gendarmes, des pompiers et des policiers.

Source : Ouest-France - J-F Vallée


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