À bord des camions, bientôt des puces antivol - Bretagne - Jeudi 4 mai 2006
Actualité
Publié le: 04/05/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
P862_060504.jpgDes poids lourds équipés contre le vol ? Les pros de l'informatique embarquée y travaillent.
Ils n'y vont pas par quatre chemins. Les voleurs défoncent facilement grillages et barrières pour s'emparer des véhicules qu'ils convoitent. Depuis la fin mars, trois entreprises du Finistère ont été victimes de cambriolages de poids lourds. Dernière en date, Béton du Poher, implantée à l'entrée de la zone industrielle de Kerfleury, à Rédéné, près de Quimperlé. Un endroit désert la nuit, à proximité d'une route express. Sortie idéale pour les routiers et les voleurs. Ces derniers n'ont eu aucun mal à quitter discrètement les lieux au volant d'un camion attelé. On a retrouvé la remorque du côté de Locminé. Mais, le tracteur roule toujours.
Fin 2004 déjà, les professionnels routiers s'alarmaient de la recrudescence de vols qui laissaient supposer une grande préparation : commande, repérage et livraison sur les marchés de l'ex-Europe de l'Est. Qu'en est-il aujourd'hui ? « Je n'ai pas le sentiment que le phénomène se soit amplifié », estime Hervé Le Jeune, délégué régional de la Fédération nationale des transports routiers.
Plus que jamais, l'informatique embarquée s'annonce comme une solution antivols possible. Avec une puce implantée dans ses entrailles, n'importe quel camion serait potentiellement repérable par satellite, quelle que soit sa position dans le monde. C'est le principe du GPS. Ça ne freinerait peut-être pas les ardeurs des voleurs de poids lourds, mais ça permettrait de remettre, à terme, la main sur son bien.
Une solution idéale contre le vol donc, mais pas seulement. La profession pense déjà à des appli- cations plus globales. « L'intérêt du système serait d'avoir une connaissance précise de ce que fait le chauffeur. À quelle heure a-t-il livré ? À quelle heure est-il reparti ? », explique Hervé Le Jeune. En outre, il s'agirait d'offrir un service aux autres conducteurs (y compris automobiles) et aux consommateurs. « Ce qui touche à la traçabilité devient fondamental. Aujourd'hui, cela nous préoccupe de plus en plus. »
Concrètement, l'informatique embarquée facilitera le suivi des marchandises transportées et permettra la diffusion d'informations concernant la route. « Non seulement le camion pourra être repéré partout, mais, grâce à des capteurs, il pourra transmettre des données sur la fluidité du trafic. » Ce système fonctionne déjà au Canada. Pas encore en France. En Bretagne, les Côtes-d'Armor sont en pointe sur la réflexion menée autour des transports dits intelligents. Notamment l'association ITS (Intelligent Transport System), Lors de son colloque, les 15 et 16 juin, les applications informatiques en logistique devraient faire chauffer les neurones.
Pascal SIMON.
Ils n'y vont pas par quatre chemins. Les voleurs défoncent facilement grillages et barrières pour s'emparer des véhicules qu'ils convoitent. Depuis la fin mars, trois entreprises du Finistère ont été victimes de cambriolages de poids lourds. Dernière en date, Béton du Poher, implantée à l'entrée de la zone industrielle de Kerfleury, à Rédéné, près de Quimperlé. Un endroit désert la nuit, à proximité d'une route express. Sortie idéale pour les routiers et les voleurs. Ces derniers n'ont eu aucun mal à quitter discrètement les lieux au volant d'un camion attelé. On a retrouvé la remorque du côté de Locminé. Mais, le tracteur roule toujours.
Fin 2004 déjà, les professionnels routiers s'alarmaient de la recrudescence de vols qui laissaient supposer une grande préparation : commande, repérage et livraison sur les marchés de l'ex-Europe de l'Est. Qu'en est-il aujourd'hui ? « Je n'ai pas le sentiment que le phénomène se soit amplifié », estime Hervé Le Jeune, délégué régional de la Fédération nationale des transports routiers.
Plus que jamais, l'informatique embarquée s'annonce comme une solution antivols possible. Avec une puce implantée dans ses entrailles, n'importe quel camion serait potentiellement repérable par satellite, quelle que soit sa position dans le monde. C'est le principe du GPS. Ça ne freinerait peut-être pas les ardeurs des voleurs de poids lourds, mais ça permettrait de remettre, à terme, la main sur son bien.
Une solution idéale contre le vol donc, mais pas seulement. La profession pense déjà à des appli- cations plus globales. « L'intérêt du système serait d'avoir une connaissance précise de ce que fait le chauffeur. À quelle heure a-t-il livré ? À quelle heure est-il reparti ? », explique Hervé Le Jeune. En outre, il s'agirait d'offrir un service aux autres conducteurs (y compris automobiles) et aux consommateurs. « Ce qui touche à la traçabilité devient fondamental. Aujourd'hui, cela nous préoccupe de plus en plus. »
Concrètement, l'informatique embarquée facilitera le suivi des marchandises transportées et permettra la diffusion d'informations concernant la route. « Non seulement le camion pourra être repéré partout, mais, grâce à des capteurs, il pourra transmettre des données sur la fluidité du trafic. » Ce système fonctionne déjà au Canada. Pas encore en France. En Bretagne, les Côtes-d'Armor sont en pointe sur la réflexion menée autour des transports dits intelligents. Notamment l'association ITS (Intelligent Transport System), Lors de son colloque, les 15 et 16 juin, les applications informatiques en logistique devraient faire chauffer les neurones.
Pascal SIMON.
