24 Heures du Mans : Audi, version 2010, zéro défaut, zéro erreur

Actualité Audi

Publié le: 15/06/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P3130_100615.jpg(Photo : Franck Dubray)

Neuvième victoire d'Audi en onze participations. La mécanique allemande a parfaitement fonctionné. Pourtant les Audi R 15 n'étaient pas les plus rapides.

Sur le coup de 14 h, le Dr Ullrich, directeur Audi Sport, s'octroie une pause fauteuil pliant. Ôte son casque, se masse le crâne, souffle de soulagement. Sous les yeux de Martin Winterkorn, président du directoire du groupe VAG, en veste-cravate dans le stand, le constructeur allemand s'apprête à signer son quatrième triplé, et sa neuvième victoire en 11 participations. Pourtant, « Ce fut notre course la plus difficile depuis que nous disputons Le Mans », dit le Dr Ullrich à l'arrivée.

Fiabilité. Elle était la priorité « absolue » chez Audi. L'an dernier, au lendemain de la victoire de Peugeot, le constructeur se remet au travail, revoit tous les points qui avaient fait défaut, améliore tout particulièrement l'aérodynamique, redessinée pour atteindre des vitesses plus élevées. Les voitures alignent 40 000 km d'essais. C'est une voiture très différente de la version 2009 qui dispute sa première course au Castellet. Elle tourne -déjà- comme une horloge. « À 85 % une voiture nouvelle », estime le concurrent Peugeot, non sans souligner les importants moyens du constructeur allemand. Ainsi peut-on interpréter la remarque d'Olivier Quesnel, directeur de Peugeot sport, quand il évoque « le pouvoir technologique et financier » de son challenger.

Expérience. Audi arrive serein aux vérifications de la place des Jacobins, son programme de préparation achevé. Pourtant, la première soirée d'essais est une douche froide. « Nous étions loin derrière Peugeot », rappelle le Dr Ullrich. C'est là qu'intervient l'expérience acquise en Sarthe depuis 1999. À la fin des essais, l'écart s'est assez réduit pour autoriser Audi à mettre la pression. « Nous avons repensé à l'édition 2008, quand nous étions 5 à 6 secondes plus lents que les Peugeot, et que nous avions gagné. Le mot d'ordre a été constance, stabilité, zéro erreur. »

Pilotes. Comme les mécaniques, ils se sont montrés fiables et efficaces. Ils ont aussi manifesté une belle solidarité entre équipages, pourtant tous animés de la même volonté de gagner. « Pendant la course, on partageait les informations. Quand je repérais une difficulté sur la piste, de l'huile par exemple, j'en faisais part à mon ingénieur, qui répercutait à tout le monde », explique l'un des vainqueurs, le Français Romain Dumas. La seule sortie de piste conséquente sera celle de Tom Kristensen, à la trajectoire coupée par une BMW. « Ils n'ont pas fait d'erreur dans le trafic, même dans les premières heures de course, très dures »- souligne Wolfgang Ullrich, Et comme nous n'avons rencontré aucun problème mécanique, ce fut ravitaillements, pneus, pilotes, rouler... C'est le chemin qui nous a conduit à la victoire. »

Marc LE DUC, Ouest-France