24.10 : Le budget de l'automobiliste augmente encore

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Publié le: 24/10/2007 - Mis à jour le: 08/10/2019

Les Français ont encore dépensé plus en 2006 pour leur voiture, hormis ceux ayant choisi le diesel qui tirent leur épingle du jeu avec un budget stable, selon une étude des Automobile-Clubs (FFAC) dénonçant le niveau "élevé" des nombreuses taxes touchant les automobilistes.

L'utilisateur d'une Renault Clio essence a vu "son budget augmenter de 5,5% avec toute une déferlante d'augmentations", note la Fédération française des Automobile-Clubs dans l'étude présentée mercredi à la presse. Et ce malgré une baisse sensible du kilométrage (-4,4%), qui a permis de compenser partiellement l'augmentation du prix du super sans plomb.

En moyenne, un automobiliste roulant à l'essence a dû débourser 5.359 euros pour 9.777 km parcouru en 2006 contre 4.784 euros dépensés en 2005 pour 10.320 km.
L'augmentation touche presque tous les postes de dépense : péages (+2,25%), loyer des garages (+3,2%), coûts d'entretien (+3,6%), prix de la voiture neuve (+3,65%), prix du carburant SP95 (+5,15%), carte grise (+7,25%). Seules les primes d'assurance ont baissé de 1,1%.

Pour la FFA, ce sont essentiellement les taxes et prélèvements qui plombent le budget des automobilistes. Selon ses calculs, pour 100 euros dépensés, 27 euros partent sous forme de taxes à l'Etat, représentant annuellement un total de quelque 55 milliards d'euros.

"Le poids de la fiscalité reste extrêmement lourd pour l'automobiliste", a insisté devant la presse Didier Bollecker, président de l'Automobile Club Action Plus.

Les utilisateurs diesel sont toutefois épargnés, à la fois moins taxés et bénéficiant d'une hausse moins importante du prix du gazole.

"Pour la première fois, le budget d'un modèle équivalent en version diesel est quasi identique grâce à une dépense de carburant de 41% moins élevé que celle du modèle essence", explique l'étude.

Le gazole est taxé à 123% tandis que le super sans plomb 95 l'est à 181%.

Malgré tout, l'automobile dans son ensemble représente un coût élevé qui "amène à ralentir le remplacement" du parc "alors même que les préoccupations en matière de sécurité et d'environnement devraient accélérer" son renouvellement, met en garde l'Automobile Club.

Selon M. Bollecker, l'âge moyen du parc automobile français a repassé les huit ans, ce qui a "un effet sur la sécurité routière et la pollution".

Source : AFP