15.10 : A Nantes, les camping-cars grimpent en cote
Actualité
Publié le: 15/10/2007 - Mis à jour le: 10/04/2015
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Très équipés et confortables, les camping-cars ont une cote croissante auprès des quinquagénaires au Salon des véhicules de loisirs, à la Beaujoire.
C'est quoi la mode cette année ? « Le lit central, le must », indique un vendeur dans un discret sourire. « Les clients veulent toujours plus de confort. » Et c'est vrai qu'ils sont plutôt confortables les camping-cars exposés ce week-end à la Beaujoire, au Salon des véhicules de loisirs de Nantes. En réalité, à l'exception d'un pavillon consacré aux caravanes, ce sont les véhicules aménagés qui constituent l'essentiel du parc d'environ 500 modèles exposés sur plus de 20 000 m2. Des machines de plus en plus confortables, mais aussi de plus en plus grandes, puissantes, délicates à conduire et coûteuses. « Les modèles de sept, voire huit mètres de long ne sont pas rares. » Une débauche qui se retrouve aussi en terme d'équipements : entre le marchepied électrique, le lit modulable, la climatisation, le four et le congélateur, il ne manque plus que la cheminée. « Si les premiers prix pour les modèles de base se situent aux environs de 32 000 €, la moyenne est plus proche des 50 000 €. » La semaine dernière, dit-on dans les allées du salon, un concessionnaire a vendu plus de 200 000 € un respectable engin réalisé sur un camion. Autant dire que le camping motorisé reste un loisir qui demande malgré tout quelques moyens. « Nous avons plutôt une clientèle aisée, cadres et artisans. » C'est elle qui défile par centaines à la Beaujoire, souvent en couple, se livrant à des études comparées très minutieuses entre des modèles dont les différences ne sautent pas immédiatement aux yeux. « Ce sont pour 70 à 80 % des plus de 50 ans », relève un vendeur qui n'ose pas prononcer le mot : retraité.
Une hausse de 10,5 %
Pourtant, toute pudeur commerciale mise à part, le phénomène est bien là. Depuis les années 1990, la mode du camping-car prend de l'ampleur. Elle s'accélère encore ces dernières années avec l'arrivée à la retraite des enfants du baby-boom. En 2006, le marché a connu une hausse record des ventes de plus de 10,5 % en France, soit 22 694, devant l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie. Cette croissance, qui gagne toute l'Europe, trouve aussi une nouvelle clientèle auprès des familles. Celles-ci peuvent trouver des raisons économiques à leur achat, qui les conduira des plages estivales aux stations de ski. Nouveau : depuis deux ou trois ans, la moyenne d'âge de la clientèle tend à diminuer. Ensemble, les camping-caristes constituent parfois une préoccupation pour les communes, mais ces touristes de l'intérieur, souvent hors saison, sont aussi un marché très bien identifié.
Mais si de nombreux modèles portent des noms évocateurs d'aventures, et suggèrent des horizons lointains, la plupart ont finalement des programmes de voyage assez modestes. Sur place, le Camping-car club de Bretagne et des Pays de la Loire propose d'ailleurs à ses adhérents des balades à thème en France, ou des voyages en direction de l'Italie et de la Bavière, de la Grèce ou du Maroc. Un paradoxe grégaire pour une machine qui fait la part belle à la liberté personnelle. « Les petits fourgons aménagés par exemple, discrets et rapides, souvent très confortables, ne représentent qu'une niche pour les aventuriers. » Ils ne sont pas 6 % de la clientèle.
Camille GUILLLEMOIS.
Très équipés et confortables, les camping-cars ont une cote croissante auprès des quinquagénaires au Salon des véhicules de loisirs, à la Beaujoire.
C'est quoi la mode cette année ? « Le lit central, le must », indique un vendeur dans un discret sourire. « Les clients veulent toujours plus de confort. » Et c'est vrai qu'ils sont plutôt confortables les camping-cars exposés ce week-end à la Beaujoire, au Salon des véhicules de loisirs de Nantes. En réalité, à l'exception d'un pavillon consacré aux caravanes, ce sont les véhicules aménagés qui constituent l'essentiel du parc d'environ 500 modèles exposés sur plus de 20 000 m2. Des machines de plus en plus confortables, mais aussi de plus en plus grandes, puissantes, délicates à conduire et coûteuses. « Les modèles de sept, voire huit mètres de long ne sont pas rares. » Une débauche qui se retrouve aussi en terme d'équipements : entre le marchepied électrique, le lit modulable, la climatisation, le four et le congélateur, il ne manque plus que la cheminée. « Si les premiers prix pour les modèles de base se situent aux environs de 32 000 €, la moyenne est plus proche des 50 000 €. » La semaine dernière, dit-on dans les allées du salon, un concessionnaire a vendu plus de 200 000 € un respectable engin réalisé sur un camion. Autant dire que le camping motorisé reste un loisir qui demande malgré tout quelques moyens. « Nous avons plutôt une clientèle aisée, cadres et artisans. » C'est elle qui défile par centaines à la Beaujoire, souvent en couple, se livrant à des études comparées très minutieuses entre des modèles dont les différences ne sautent pas immédiatement aux yeux. « Ce sont pour 70 à 80 % des plus de 50 ans », relève un vendeur qui n'ose pas prononcer le mot : retraité.
Une hausse de 10,5 %
Pourtant, toute pudeur commerciale mise à part, le phénomène est bien là. Depuis les années 1990, la mode du camping-car prend de l'ampleur. Elle s'accélère encore ces dernières années avec l'arrivée à la retraite des enfants du baby-boom. En 2006, le marché a connu une hausse record des ventes de plus de 10,5 % en France, soit 22 694, devant l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie. Cette croissance, qui gagne toute l'Europe, trouve aussi une nouvelle clientèle auprès des familles. Celles-ci peuvent trouver des raisons économiques à leur achat, qui les conduira des plages estivales aux stations de ski. Nouveau : depuis deux ou trois ans, la moyenne d'âge de la clientèle tend à diminuer. Ensemble, les camping-caristes constituent parfois une préoccupation pour les communes, mais ces touristes de l'intérieur, souvent hors saison, sont aussi un marché très bien identifié.
Mais si de nombreux modèles portent des noms évocateurs d'aventures, et suggèrent des horizons lointains, la plupart ont finalement des programmes de voyage assez modestes. Sur place, le Camping-car club de Bretagne et des Pays de la Loire propose d'ailleurs à ses adhérents des balades à thème en France, ou des voyages en direction de l'Italie et de la Bavière, de la Grèce ou du Maroc. Un paradoxe grégaire pour une machine qui fait la part belle à la liberté personnelle. « Les petits fourgons aménagés par exemple, discrets et rapides, souvent très confortables, ne représentent qu'une niche pour les aventuriers. » Ils ne sont pas 6 % de la clientèle.
Camille GUILLLEMOIS.
