12.10 : La Laguna 3 n'a pas droit à l'échec

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Publié le: 12/10/2007 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Jour J pour la nouvelle génération. Première de cordée de la reconquête « qualité » de Renault, elle n'a pas droit à l'échec.

3 600 exemplaires sont dans les concessions. La berline Laguna de troisième génération est désormais en vente, étiquetée entre 21 500 et 35 650 €. « Un prix offensif », assure Jacques Chauvet, le directeur commercial France. Et pour cause, la Laguna est l'arme majeure de reconquête d'une marque Renault qui commence tout juste à redresser la tête, après deux ans de vaches maigres. Sa feuille de route est impérative. Elle doit monter sur le podium mondial de la qualité (produit et service) dans sa catégorie. Elle n'a pas droit à l'échec.

Un nouveau modèle par mois

Pour atteindre l'objectif et « retrouver le leadership », perdu depuis l'an 2000 sur les voitures « moyennes supérieures », Renault n'a pas lésiné. Le constructeur investit en amont plus d'un milliard d'euros sur une voiture qu'elle veut « proche, fiable et enthousiaste », pour reprendre la formule maison. Elle affiche en aval une garantie de trois ans et 150 000 kilomètres, un peu inhabituelle chez les constructeurs européens. « Ce ne sont pas des mots, mais des engagements », martèle Jacques Chauvet.

Au-delà des arguments habituels, notamment la carte écolo (130 grammes de CO2/km pour la 110 CV), la Laguna joue son avenir sur trois leviers originaux.

- Le style. Il est délibérément classique, consensuel. « On dessine la voiture que demandent les clients, pas celle de nos rêves », souligne Jacques Chauvet. « Les clients veulent un design classique », insiste Carlos Ghosn, mais surtout « une voiture de qualité, fiable, durable ».

- Le prix de revente. Il est déterminant face aux meilleures allemandes du secteur et même décisif pour le marché des flottes d'entreprises qui est une cible privilégiée. D'où les efforts concentrés sur le prix, la garantie, la consommation et les délais de maintenance. « Au bout de trois ans, la valeur de revente de la Laguna 3 devrait s'améliorer de 5 à 10 % par rapport à aujourd'hui », assure le directeur commercial.

- La mobilisation du réseau. Outre la formation « intense » des vendeurs, Renault a créé « de nouveaux outils informatiques qui parlent le langage du client » et le comprennent sans traducteur. Ce qui doit améliorer la capacité et la vitesse à réparer, le service après-vente.

Tout est donc en place pour vérifier le bien-fondé de ces choix, pour la Laguna et les modèles suivants. Car ça va se bousculer au portillon des nouveautés. Break Laguna (en janvier), nouveau Kangoo, break Clio... En 2008 ce sera pratiquement un nouveau modèle par mois. « Vous allez entendre parler de Renault. » Si Chauvet le dit !

Paul BUREL.