12 Heures de Sebring : Porsche brille
Actualité Porsche
Publié le: 17/03/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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On s'attendait à un match Audi - Peugeot. Il n'en a rien été. Les LMP2 Porsche mais aussi Acura sortent grands vainqueurs de cette 56e édition.
SEBRING (de notre envoyé spécial). Au jeu des pronostics, l'endurance propose une certaine logique en établissant des catégories. LMP1, LMP2, LMGT 1 et LMGT 2. Si l'on croit l'ACO et le règlement qu'elle a établi, l'ordre établi ci-dessus est de rang hiérarchique. À une exception près, Sebring est aux Etats-Unis et les Américains aiment fignoler leur propre règlement tout en tenant compte des principes de l'ACO. Un savant mélange tout en subtilités que l'IMSA, l'équivalent de l'ACO Outre-Atlantique, s'autorise à réviser en cours de saison si... Ainsi pour la catégorie LMP2, les Américains se sont octroyé le privilège de baisser le poids minimum des protos de 25 kg comparé à ce que prescrit l'ACO et pour le carburant, l'IMSA s'est montré généreuse en accordant des réservoirs de 90 litres (80 litres en Europe).
Ces petits arrangements entre amis font le bonheur des LMP2, surtout lorsque celles-ci, comme les Porsche et les Acura se montrent très compétitives. Les Porsche RS Spyder notamment du team Penske et l'Acura des Mexicains du team Lowe's Fernandez Racing ont mené la vie très dure aux Audi R10.
Les Allemands s'attendaient sûrement comme beaucoup à un affrontement frontal avec la Peugeot 908 HDI qui, lors des essais, avait montré de belles aptitudes sur l'exigeante piste floridienne. Rapidement, Audi a dû changer son viseur de cible. Une première intervention sur la pompe hydraulique au bout de trois heures de course puis une plus sérieuse, qui a nécessité un retour au garage pour une intervention de 45 mn, ont réduit à néant les espoirs de la Lionne. La suite de la course s'est résumée à une séance d'essais grandeur nature. Pas forcément négatif pour le futur, même si ce souci de pompe hydraulique semble demeurer une problématique constante chez le constructeur français.
Si Peugeot n'a pas été à la fête, Audi n'a pas été non plus épargné par les déconvenues d'ordre mécanique. Reconnus pour leur fiabilité, les R10, la n°1 comme la n°2, ont dû faire face à des problèmes avec leurs disques de frein. Est-ce parce que les Porsche et les Acura les ont poussé dans des retranchements que les ingénieurs d'Ingolstadt n'avaient pas paramétrés ? Il y a certainement une part de vérité dans cette affirmation même si le Docteur Ullrich ne l'avouera qu'à mots couverts pour ne pas laisser la porte ouverte à une faiblesse dans un championnat ALMS où Audi a confirmé sa participation cette saison avec deux voitures. « Nous n'avions pas très envie d'aller sur le podium après la course que nous avons vécue. Depuis que je suis Audi, je n'avais jamais connu un problème avec les freins. Le revêtement a également beaucoup fait souffrir la voiture » précisait McNish, pas plus dépîté que cela. Pour Kristensen, la donne de la fin de course était très simple. « Nous attendions le drapeau jaune et non pas une voiture jaune. »
br> La rotule en morceaux de Romain Dumas
La lutte à distance entre Audi et Peugeot a servi les intérêts de Dumas et compagnie. « Peugeot était là pour pousser Audi dans ses limites, nous en avons certainement un peu profité » soulignait le pilote français, tout à sa joie et à sa douleur. Blessé lors d'un stage de préparation avec Porsche, « je n'étais pas sûr de participer. Je m'étais engagé à effectuer les tours nécessaires pour que les points soient validés. Finalement, j'ai donné plus. Mon team manager m'a demandé comment j'allais, je lui ai répondu que c'était lui le boss. Au final, je suis très heureux. » Mais avec une jambe gauche très claudiquante.
Pour le Porsche RS Spyder, tout s'est passé comme dans un rêve. « Nous n'avons connu aucun problème avec la voiture, elle était très performante. Les seuls soucis étaient constitués par le trafic. Franchement, c'était une course parfaite au pointe de vue mécanique, tactique, pneumatique » faisait remarquer Collard, vainqueur pour la 1re fois d'une course ALMS toutes catégories confondues. Porsche n'avait pas gagné ici depuis 1998.
Ce n'est pas dans la Vieille Europe que l'on verrait ça !
Source : Ouest-France
Stéphane BOIS.
On s'attendait à un match Audi - Peugeot. Il n'en a rien été. Les LMP2 Porsche mais aussi Acura sortent grands vainqueurs de cette 56e édition.
SEBRING (de notre envoyé spécial). Au jeu des pronostics, l'endurance propose une certaine logique en établissant des catégories. LMP1, LMP2, LMGT 1 et LMGT 2. Si l'on croit l'ACO et le règlement qu'elle a établi, l'ordre établi ci-dessus est de rang hiérarchique. À une exception près, Sebring est aux Etats-Unis et les Américains aiment fignoler leur propre règlement tout en tenant compte des principes de l'ACO. Un savant mélange tout en subtilités que l'IMSA, l'équivalent de l'ACO Outre-Atlantique, s'autorise à réviser en cours de saison si... Ainsi pour la catégorie LMP2, les Américains se sont octroyé le privilège de baisser le poids minimum des protos de 25 kg comparé à ce que prescrit l'ACO et pour le carburant, l'IMSA s'est montré généreuse en accordant des réservoirs de 90 litres (80 litres en Europe).
Ces petits arrangements entre amis font le bonheur des LMP2, surtout lorsque celles-ci, comme les Porsche et les Acura se montrent très compétitives. Les Porsche RS Spyder notamment du team Penske et l'Acura des Mexicains du team Lowe's Fernandez Racing ont mené la vie très dure aux Audi R10.
Les Allemands s'attendaient sûrement comme beaucoup à un affrontement frontal avec la Peugeot 908 HDI qui, lors des essais, avait montré de belles aptitudes sur l'exigeante piste floridienne. Rapidement, Audi a dû changer son viseur de cible. Une première intervention sur la pompe hydraulique au bout de trois heures de course puis une plus sérieuse, qui a nécessité un retour au garage pour une intervention de 45 mn, ont réduit à néant les espoirs de la Lionne. La suite de la course s'est résumée à une séance d'essais grandeur nature. Pas forcément négatif pour le futur, même si ce souci de pompe hydraulique semble demeurer une problématique constante chez le constructeur français.
Si Peugeot n'a pas été à la fête, Audi n'a pas été non plus épargné par les déconvenues d'ordre mécanique. Reconnus pour leur fiabilité, les R10, la n°1 comme la n°2, ont dû faire face à des problèmes avec leurs disques de frein. Est-ce parce que les Porsche et les Acura les ont poussé dans des retranchements que les ingénieurs d'Ingolstadt n'avaient pas paramétrés ? Il y a certainement une part de vérité dans cette affirmation même si le Docteur Ullrich ne l'avouera qu'à mots couverts pour ne pas laisser la porte ouverte à une faiblesse dans un championnat ALMS où Audi a confirmé sa participation cette saison avec deux voitures. « Nous n'avions pas très envie d'aller sur le podium après la course que nous avons vécue. Depuis que je suis Audi, je n'avais jamais connu un problème avec les freins. Le revêtement a également beaucoup fait souffrir la voiture » précisait McNish, pas plus dépîté que cela. Pour Kristensen, la donne de la fin de course était très simple. « Nous attendions le drapeau jaune et non pas une voiture jaune. »
br> La rotule en morceaux de Romain Dumas
La lutte à distance entre Audi et Peugeot a servi les intérêts de Dumas et compagnie. « Peugeot était là pour pousser Audi dans ses limites, nous en avons certainement un peu profité » soulignait le pilote français, tout à sa joie et à sa douleur. Blessé lors d'un stage de préparation avec Porsche, « je n'étais pas sûr de participer. Je m'étais engagé à effectuer les tours nécessaires pour que les points soient validés. Finalement, j'ai donné plus. Mon team manager m'a demandé comment j'allais, je lui ai répondu que c'était lui le boss. Au final, je suis très heureux. » Mais avec une jambe gauche très claudiquante.
Pour le Porsche RS Spyder, tout s'est passé comme dans un rêve. « Nous n'avons connu aucun problème avec la voiture, elle était très performante. Les seuls soucis étaient constitués par le trafic. Franchement, c'était une course parfaite au pointe de vue mécanique, tactique, pneumatique » faisait remarquer Collard, vainqueur pour la 1re fois d'une course ALMS toutes catégories confondues. Porsche n'avait pas gagné ici depuis 1998.
Ce n'est pas dans la Vieille Europe que l'on verrait ça !
Source : Ouest-France
Stéphane BOIS.
