09.10 : Deux-roues - après la prévention, la répression

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Publié le: 09/10/2007 - Mis à jour le: 07/04/2015
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P1300_071009.jpgEn France, l'accident de deux-roues est devenu la première cause de mortalité chez les garçons de 15 à 24 ans. Pas une fatalité, estime les gendarmes.

En matière de sécurité routière, le constat, sur le plan national, est connu. Au cours des dernières décennies, de nombreuses vies humaines ont été sauvées sur les routes. Mais une partie de la population n'en bénéficie pas : les 15-25 ans, qui représentent 13 % de la population française, représentent 28 % de victimes tuées sur les routes. C'est même devenu, chez les jeunes, la première cause de mortalité. Un véritable désastre chez les garçons en particulier : entre 15 et 24 ans, 48 % d'entre eux se tuent sur la route.

Un deuxième constat : 50 % des jeunes de 14 à 17 ans tués sur la route sont des cyclomotoristes ou scootéristes. Pourquoi ? Ils sont moins protégés, des comportements moins responsables et prennent des libertés avec les équipements.

Pas une fatalité

Il s'agit là d'un domaine où il est possible d'agir. Il ne s'agit pas, en effet, d'une fatalité. C'est d'ailleurs devenu une priorité gouvernementale.

Les débridages surtout

Les infractions relevées ? En premier lieu, des débridages, des modifications de suspensions ou de pots d'échappements, qui représentent 50 % des cas. Autre catégorie d'infractions, les défauts d'éclairage et d'équipements. Les lucioles bleues sont à la mode mais elles ne permettent ni de voir ni d'être vu.

Il y a aussi les défauts de plaques ou l'utilisation de plaques non homologuées. Elles sont obligatoires depuis le 1er juillet dernier. Viennent enfin les pneus lisses (souvent pour des raisons financières), l'absence de rétroviseur ou de compteur, voir de casque.

La prévention a ses limites

À ces infractions, les gendarmes répondent la plupart du temps par un avertissement, parfois par obligation d'une remise aux normes avec convocation pour représenter le véhicule, plus rarement par une fiche de contrôle à faire signer par les parents. Mais la prévention a ses limites. Il est intéressant de faire comprendre les choses sans être trop dur, en restant pédagogue. Mais la situation est telle que nous allons devoir entrer, rapidement, dans une phase répressive. Il y aura beaucoup de contrôles autour des établissements.