Polo (essai archivé)

   Elle se nommait Audi 50 et n’est devenue Polo qu’apres son rachat par VW. Discrete, elle deviendra pourtant celebre en 1982 avec sa seconde generation, habilement transformee en « Super Fourmi » par les publicitaires. En France, elle a toujours eu fort a faire avec les 205 – 206, R5 – Clio, et dans le reste de l’Europe avec les Uno – Punto, Fiesta et Corsa. Sur le plus important segment du marche, elle revient au galop avec la meme formule simplement remise au gout du jour. Face a une excitante 206 et une bourgeoise Clio, elle reste neutre. Son style de Lupo a l’avant et de Golf a l’arriere la place idealement entre les deux, mais elle ne cherche toujours pas a se faire remarquer. La planche de bord reste archi neutre et fonctionnelle, sans chichi mais sans eclat. Toujours 3 ou 5 portes, elle s’allonge de 15,4 cm, gagne 1,8 cm en largeur et 4,7 en hauteur, mais ses rivales n’en ont-elles pas fait autant ?
   La rigidite de sa coque a progresse, ameliorant resistance aux chocs et tenue de route : excellente, celle-ci manque toujours autant de personnalite, mais elle plaisait deja comme ca ! Avec 3 niveaux d’equipement, ABS et 4 airbags en base, direction assistee electro-hydraulique, elle ne fait, une nouvelle fois, que s’inserer dans la norme, sans plus. Alors pour la sortir de la masse VW rajoute clim semi automatique, tissus plus seyants, sieges « a la francaise » enfin confortables et surtout une incroyable gamme de 8 moteurs. Elle va du 3 cyl. essence 55 ch au turbodiesel 100 ch, voila sans doute le point fort de la Polo 2001. Ainsi la petite 55 ch 3 cyl, sympa et vive en ville est larguee sur route alors que sa sœur 65 ch se defend bien. Au sommet, le 4 cyl. TDI 100 ch meriterait meme une suspension sport ! Chez Polo, tout est de qualite et plein de discretion sauf les prix, trop eleves par rapport a la concurrence et surtout ceux des Skoda et Seat du meme groupe.

Jean-Pierre GOSSELIN.