Voitures 44 : BZH ou Pays de la Loire ?

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Publié le: 20/11/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Dans un mois, la pose du logo Pays de la Loire sera obligatoire sur les plaques des voitures. Le collectif 44 = BZH réclame la possibilité d'utiliser le drapeau breton ;

Ils ne veulent pas du logo des Pays de la Loire sur leurs plaques d'immatriculation. Hier, des membres du collectif 44 = BZH sont allés le dire au représentant du préfet. La délégation réclame la possibilité d'utiliser le drapeau breton, comme dans les autres départements de la Bretagne historique. Mais dans un peu plus d'un mois le logo des Pays de la Loire s'imposera sur les nouvelles plaques.

Cela pose problème dans ce territoire, breton pendant un millénaire, puis incorporé il y a 35 ans à une nouvelle région administrative créée de toutes pièces, et contestée.

Le député Vert François de Rugy s'était rendu chez Michèle Alliot défendre le maintien des départements sur les plaques. Avec succès. « La contrepartie a été la présence des logos régionaux. » Ici, il plaide pour une formule assouplie. « Il faut que les automobilistes de Loire-Atlantique puissent choisir, et que ceux qui utiliseront le Gwen-ha-du, le drapeau breton, ne soient pas sanctionnés. » Lui-même a bien l'intention d'arborer l'emblème noir et blanc sur sa plaque de voiture.De son côté, le collectif Bretagne Réunie a écrit président du conseil général et à la ministre...

Ce soir, à 18 h, il sera devant l'Hôtel de Région, à Nantes. « Il n'est pas question d'utiliser le logo d'une région que nous ne reconnaissons pas », annonce Jean-Yves Bourriau, son président. « Nous sommes prêts à entrer en rébellion. » Des juristes planchent sur la question. Le collectif regarde aussi comment se passer du logo des Pays de la Loire. On devine qu'il pourrait utiliser des autocollants destinés à recouvrir le logo rejeté.

Les risques de sanction ? « Bon courage aux forces de l'ordre qui devront avoir en tête les logos régionaux correspondant à tous les départements français. D'autant que ces logos changent régulièrement », sourit François de Rugy. Le collectif Bretagne Réunie attend de pied ferme d'éventuelles contraventions. On peut même supposer qu'il ne les verrait pas d'un mauvais oeil. Merci pour la tribune ! « Nous sommes prêts à aller devant la Justice, y compris au niveau européen. »

Source : Ouest-France - Marc Le Duc