Valentino Rossi, un jour au Mans... en auto ?

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Publié le: 15/05/2009 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Grand Prix de France, ce week-end. Huit fois champion du monde, l'Italien, de passage à Paris, s'est exprimé sans détour sur ses aspirations.

Entretien

Piloter une Ferrari a toujours été le rêve de tout pilote de F1. En tant qu'Italien, avez-vous ce rêve de piloter un jour une Ducati ?

Non (rires). Piloter une Ferrari est un rêve, j'en ai eu la possibilité. C'est chargé d'histoire. C'est comme une icône. Mais je ne pense pas la même chose pour Ducati. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que je veux rester avec Yamaha. En 2003, je voulais changer. Quitter Honda. Je suis allé voir Ducati. Je n'ai pas ressenti la même atmosphère que chez Yamaha. Il y a avait des choses que je n'aimais pas. C'est pour cela que j'ai choisi Yamaha. C'est vrai pourtant que ça aurait été grandiose un pilote italien sur une moto italienne !

Jamais alors ?

Il ne faut jamais dire jamais, mais je ne le pense pas.

Quels sont vos rêves alors ?

J'avais des rêves avant lorsque je suis arrivé en championnat du monde, gagner ma première course, devenir champion du monde... Tous ces rêves sont réalisés maintenant. Mon rêve est de continuer ainsi. Continuer d'être au plus haut niveau jusqu'à la fin de ma carrière. Et arrêter à ce niveau.

Comme Agostini ?

C'est un objectif. Mais ce sera difficile d'arriver au niveau d'Agostini. Il reste 25 victoires à conquérir. C'est long mais pas impossible. Ça dépendra de ma motivation, ma forme physique, mon mental dans les prochaines années.

Aujourd'hui vous avez cette envie ?

Aujourd'hui, oui. Ma première motivation est de travailler pour Yamaha, parce que l'atmosphère dans le team est excellente. De nouvelles personnes, une nouvelle organisation. Ce sont tous mes amis, j'ai des relations excellentes avec tout le monde. Mais je ne sais pas quand tout ça se terminera.
« Les 24 Heures auto, pourquoi pas ? »

Que pensez-vous des pilotes français ?

Je pense que De Puniet et Di Meglio sont au top. De Puniet est un pilote très rapide parce que finir 4e à Jerez avec une moto qui n'est pas d'usine, ce n'est pas facile. J'espère qu'il va continuer dans cette voie.

La France a besoin de pilotes de ce niveau. Di Meglio, lui, est champion du monde. Ce n'est pas par accident. C'est que vous avez quelque chose en vous. Avec cette expérience, il a tout pour aller un jour en MotoGP.

Que pensez-vous du circuit du Mans ?

J'aime beaucoup, surtout parce que ma Yamaha y est toujours très rapide. C'est un circuit difficile, avec des freinages très durs, qui nécessitent beaucoup d'efforts pour arrêter la moto. J'ai beaucoup de bons souvenirs avec ce circuit.

Vous aimeriez courir aux 24 Heures du Mans ?

Pas à moto, c'est trop long. Mais en voiture oui.

Vous seriez partant ?

Oui, c'est possible, je ne sais pas. Pas maintenant. Je pense que j'ai le temps. Mais c'est très intéressant. Les voitures des 24 Heures sont fantastiques. J'ai essayé une Maserati, fait des tests avec Audi. Ce sont des voitures très rapides.

Propos recueillis par Stéphane Bois et Sergeï Papail, Ouest-France