Tour de Bretagne : 700 véhicules anciens, 1400 participants costumés

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Publié le: 05/05/2008 - Mis à jour le: 10/04/2015
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Les vieux tacots, plus qu'une passion, un virus !

À quelques jours du Tour de Bretagne, les passionnés de vieilles voitures donnent un dernier coup de polish à leurs montures. Rencontre avec des mordus.

Le capot de la C4 gazo est ouvert, laissant voir les entrailles de la vieille Citroën. Dimanche prochain, cette coquette dame de 79 printemps s'alignera aux côtés de quelque 700 véhicules anciens pour participer au 28e Tour de Bretagne des véhicules anciens, qui fera étape à Loudéac de 13 h à 16 h.

« Ça, c'est si tout va bien, nuance Reynald Claudine, car pour l'instant, il y a encore du boulot ! » D'ici dimanche, il y consacrera tous ses loisirs. Les deux C4 1929 roulant au gazogène, c'est une des fiertés de Reynald et de son ami Jean-Marc Videlot, les heureux propriétaires et piliers de l'Association Bretonne des Véhicules Anciens (l'ABVA). « On est les seuls en Bretagne à en avoir deux qui roulent, commente Jean-Marc. Et peut-être même en France ! »

Faire d'une épave une belle auto rutilante, voilà le genre de petit miracle qui fait battre le coeur de tous ces passionnés, réunis à Grâce-Uzel samedi dernier. Et pour dénicher la perle rare, point n'est besoin de parcourir le monde. Souvent, le bouche à oreille suffit. Car il n'est pas rare que le bonheur du collectionneur soit dans le pré où plutôt... dans la grange. « C'est incroyable le nombre de « vieilles voitures » qu'on trouve dans les vieux hangars de nos campagnes, entre deux tracteurs... », explique Jean-Marc.

1 000 heures

Témoin cette B14, mangée par la rouille, qu'un agriculteur avait transformée en fenil et que Jean-Marc espère bien remettre en état. « Pour l'instant, le moteur est complètement grippé. Alors je le noie d'huile régulièrement. Celle que j'ai actuellement était une épave, se souvient Jean-Marc. Elle ne roulait plus. Je l'ai refaite entièrement avec un copain. On a dû passer 1 000 heures dessus ! »

1 000 heures, c'est en moyenne le tarif pour la renaissance d'une épave. Détail curieux parmi ces passionnés : aucun n'est garagiste ou mécanicien. Tous ont appris « sur le tas ». Et, encore plus étrange, les dames de ces messieurs ne rechignent pas à mettre la main dans le cambouis. Bien au contraire : « C'est tellement agréable d'entendre des commentaires élogieux sur votre voiture », note Michelle. Un virus, on vous dit !

C'est au chapitre des finances que nos passionnés sont moins diserts. « C'est souvent un sujet qui fâche », plaisante Michelle, qui possède une Citroën C4 de 1929. « Mais une chose est sûre : on n'est pas millionnaires ! C'est justement ce qui est agréable avec le Tour de Bretagne. Il y a aussi bien le petit jeune qui a refait sa 2 CV sans avoir de fric, que le riche anglais venu avec sa Rolls. Et tout ça va discuter bagnoles autour de la même table ! »

Bien alignées à côté des grands-mères Citroën, les « petites jeunes » seront aussi de la partie : la Caravelle Renault de 1964, la Fiat 500 de 1966, et d'autres véhicules plus récents que les spectateurs auront tout loisir d'admirer. Pour participer au Tour de Bretagne, il n'est pas nécessaire de posséder une voiture de collection, c'est-à-dire ayant plus de 25 ans. Peuvent également participer les « modèles d'exception », sortis en série limitée par exemple.

Pratique. 28e Tour de Bretagne, du samedi 10 au lundi 12 mai 2008. Départ de Broons, samedi à 10 h. Étape à Loudéac, dimanche 11, de 13 h à 16 h. Arrivée à Langueux lundi en fin d'après-midi.

Source : Ouest-France



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