Seniors : comment savoir si on est apte à conduire
Actualité
Publié le: 13/10/2010 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Avec l'âge vient l'hésitation à prendre le volant. On n'est plus sûrs de rien, moins serein sur la route. Quelques signes permettent d'anticiper cette perte d'autonomie qu'offre la voiture.
Qui sont les conducteurs seniors ? Sont-ils dangereux sur la route ?
Les seniors sont les conducteurs âgés de plus de 65 ans. Ils ne sont pas plus dangereux que les autres conducteurs. Les accidents concernent les jeunes de 18 à 24 ans en première position, puis en seconde position, les seniors. Au niveau des Côtes-d'Armor, en 2009, les seniors représentent 34 % des tués, soit quatorze tués. Chez les seniors, les accidents sont deux fois plus graves que la moyenne. Ils sont plus vulnérables aux chocs d'où la gravité des blessures.
Les seniors accidentés ne sont pas forcément les conducteurs mis en cause. En France, 20 % des seniors accidentés le sont au volant de leur voiture, 31 % sont des cyclistes, 47 % des piétons.
Sur les routes, quelles sont les difficultés des seniors ?
Les difficultés se concentrent au niveau des intersections : les carrefours en croix, en T, les manoeuvres de tourne-à-gauche, les bretelles d'échangeurs et les ronds-points. Pour ces deux derniers, les seniors n'ont pas appris à se comporter dessus. Ces deux types d'intersections n'existaient pas quand ils ont passé leur permis. Dans tous les cas, il est nécessaire pour le senior de tout surveiller, de ne pas se précipiter. Leur temps de réaction est plus long. Il devient difficile de contrôler un angle mort quand on a mal aux vertèbres.
Quels sont les signes qui alertent ?
Certains signes peuvent être détectés, soit par le conducteur senior, soit par son passager. La conduite brusque ou trop lente ou l'ignorance des panneaux en font partie, comme : prendre des virages trop large, se perdre sur des parcours familiers, oublier des clignotants.
Être ébloui plus longtemps par la lumière est aussi un signe. L'adaptation aux changements de lumière est plus lente avec l'âge. Le champ visuel tend à se réduire : on ne perçoit plus les deux rétroviseurs extérieurs en même temps.
Existe-t-il des visites médicales obligatoires ?
En France, la visite médicale n'est pas obligatoire pour la conduite d'un véhicule léger quel que soit l'âge. Dans certains pays européens, la visite médicale est obligatoire pour tous comme en Italie, en Espagne ou en Hongrie. Dans d'autres, on ne cible que les seniors avec une visite probatoire, comme au Portugal, Suisse, Irlande ou les Pays-Bas.
Le médecin traitant ne peut que conseiller à un senior de passer un examen, il ne peut pas l'y obliger. La visite devient obligatoire après un accident, la gendarmerie et/ou le maire la demande. Elle est obligatoire si un proche fait un signalement de l'état de santé du conducteur senior.
Quels sont les autres risques pour la conduite chez les seniors ?
Un des risques majeurs est la prise de médicament. En France, sur 9 000 médicaments, 1 500 à 1 700 sont incompatibles avec la conduite. La situation se complique quand on prend plusieurs traitements. Il faut toujours poser des questions à son médecin, à son pharmacien et consulter les notices. Cela doit devenir un réflexe.
La prise de médicaments a les mêmes signes que la consommation d'alcool : baisse de la vigilance, champ visuel altéré et allongement du temps de réaction.
Angélique GOYET, Ouest-France
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Avec l'âge vient l'hésitation à prendre le volant. On n'est plus sûrs de rien, moins serein sur la route. Quelques signes permettent d'anticiper cette perte d'autonomie qu'offre la voiture.
Qui sont les conducteurs seniors ? Sont-ils dangereux sur la route ?
Les seniors sont les conducteurs âgés de plus de 65 ans. Ils ne sont pas plus dangereux que les autres conducteurs. Les accidents concernent les jeunes de 18 à 24 ans en première position, puis en seconde position, les seniors. Au niveau des Côtes-d'Armor, en 2009, les seniors représentent 34 % des tués, soit quatorze tués. Chez les seniors, les accidents sont deux fois plus graves que la moyenne. Ils sont plus vulnérables aux chocs d'où la gravité des blessures.
Les seniors accidentés ne sont pas forcément les conducteurs mis en cause. En France, 20 % des seniors accidentés le sont au volant de leur voiture, 31 % sont des cyclistes, 47 % des piétons.
Sur les routes, quelles sont les difficultés des seniors ?
Les difficultés se concentrent au niveau des intersections : les carrefours en croix, en T, les manoeuvres de tourne-à-gauche, les bretelles d'échangeurs et les ronds-points. Pour ces deux derniers, les seniors n'ont pas appris à se comporter dessus. Ces deux types d'intersections n'existaient pas quand ils ont passé leur permis. Dans tous les cas, il est nécessaire pour le senior de tout surveiller, de ne pas se précipiter. Leur temps de réaction est plus long. Il devient difficile de contrôler un angle mort quand on a mal aux vertèbres.
Quels sont les signes qui alertent ?
Certains signes peuvent être détectés, soit par le conducteur senior, soit par son passager. La conduite brusque ou trop lente ou l'ignorance des panneaux en font partie, comme : prendre des virages trop large, se perdre sur des parcours familiers, oublier des clignotants.
Être ébloui plus longtemps par la lumière est aussi un signe. L'adaptation aux changements de lumière est plus lente avec l'âge. Le champ visuel tend à se réduire : on ne perçoit plus les deux rétroviseurs extérieurs en même temps.
Existe-t-il des visites médicales obligatoires ?
En France, la visite médicale n'est pas obligatoire pour la conduite d'un véhicule léger quel que soit l'âge. Dans certains pays européens, la visite médicale est obligatoire pour tous comme en Italie, en Espagne ou en Hongrie. Dans d'autres, on ne cible que les seniors avec une visite probatoire, comme au Portugal, Suisse, Irlande ou les Pays-Bas.
Le médecin traitant ne peut que conseiller à un senior de passer un examen, il ne peut pas l'y obliger. La visite devient obligatoire après un accident, la gendarmerie et/ou le maire la demande. Elle est obligatoire si un proche fait un signalement de l'état de santé du conducteur senior.
Quels sont les autres risques pour la conduite chez les seniors ?
Un des risques majeurs est la prise de médicament. En France, sur 9 000 médicaments, 1 500 à 1 700 sont incompatibles avec la conduite. La situation se complique quand on prend plusieurs traitements. Il faut toujours poser des questions à son médecin, à son pharmacien et consulter les notices. Cela doit devenir un réflexe.
La prise de médicaments a les mêmes signes que la consommation d'alcool : baisse de la vigilance, champ visuel altéré et allongement du temps de réaction.
Angélique GOYET, Ouest-France
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