Samuel Picquet vise une place en Coupe de France - Mayenne - mercredi 7 juin 2006

Actualité

Publié le: 07/06/2006 - Mis à jour le: 08/10/2019
P879_060607.jpg
P879_060607.jpgNationale 125. Le pilote lavallois espère décrocher une qualification pour la Coupe de France prévue en septembre à Laval.

Samuel Picquet a un nom prédestiné pour le sport automobile. Pourtant le Mayennais n'a rien à voir avec le Brésilien Nelson (204 Grands Prix de F1 et 24 victoires) si ce n'est la passion commune du pilotage. La comparaison s'arrête là. Le pilote lavallois, dont le châssis du kart porte le numéro 53, n'a pas tout à fait les mêmes aspirations. « En Nationale 125, je me fais vraiment plaisir. Si il y avait un futur pour moi dans le sport automobile, il serait au volant d'une voiture mais là, les budgets sont trop importants pour moi. Je préfère rester dans le kart et vivre ma passion, je sais très bien que je ne ferai pas carrière. » Pour sa première année dans cette catégorie, il ne se débrouille plutôt pas mal malgré un emploi du temps professionnel qui ne lui permet pas de s'entraîner comme il le voudrait. « Je n'ai pas trop le temps de rouler, je ne fais pas trop de test. En fait, j'arrive aux courses et je m'entraîne. » Ce déficit s'est cumulé avec de la malchance en début de saison. « J'ai connu pas mal de soucis comme du bris moteur ou d'embrayage dernièrement. Excepté ces inconvénients, ma machine est fiable et je suis entré plusieurs fois dans le top 10 du championnat de l'Ouest. »

A Laval, le week-end dernier, sur une piste qu'il connaît bien, il a décroché le 3e temps des essais puis une 5e place dans la 2e manche qualificative. « En préfinale, malgré quelques problèmes de chauffe du moteur, je parviens à prendre la 8e position sur la grille. » En finale, le Mayennais remplit son objectif en terminant en cinquième position derrière les intouchables Benabent et Le Brigand. « Le niveau de la ligue Maine-Bretagne est particulièrement relevé. Je pense d'ailleurs que le futur champion de France sera issu de notre ligue. Cela complique ma tâche. C'est également une bonne école pour moi qui réalise cette saison ma première année en Nationale 125. Cela change. Les karts sont équipés d'une boîte de vitesse et physiquement, c'est éprouvant. Encore plus quand il fait chaud. Auparavant, je courais en Rotax où j'avais été sacré trois fois champion de l'Ouest. »

Un franchissement de niveau qu'il estimait nécessaire dans son cheminement, débuté il y a plus de dix ans. Ce rôle de bizuth ne l'empêche pas d'avoir un but même s'il cherche avant tout « à se faire plaisir, sans se prendre la tête » : se qualifier pour la Coupe de France Nationale 125 qui aura lieu sur l'anneau de Beausoleil les 23 et 24 septembre prochains. Les places sont chères. Samuel Picquet saura dans quelques semaines s'il décroche un billet pour ce rendez-vous national. Sa 14e place au classement final du championnat de l'Ouest devrait être suffisante pour empocher le sésame. Cette qualification serait un rayon de soleil pour le kart lavallois qui depuis quelque temps a perdu de son lustre.

En attendant cette nouvelle, il va rejoindre la Thaïlande pour participer à une course de 24 heures. Une autre façon de courir et de vivre sa passion du sport auto.

Stéphane BOIS