Saint-Malo : cinq jours pour le salon du camping-car

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Publié le: 24/01/2008 - Mis à jour le: 10/04/2015

Les camping-cars s'exposent jusqu'à lundi à l'espace Duguay-Trouin. Les vacances au volant, en toute indépendance, séduisent.

Un vent de liberté souffle sur Saint-Malo aujourd'hui. Le salon du camping-car se déroule à l'espace Duguay-Trouin, pour la deuxième année consécutive. De quoi satisfaire les amateurs de voyage et d'indépendance. Des valeurs que les organisateurs de l'événement veulent transmettre à un public de plus en plus large.

Pas seulement des retraités

« Nous sommes en attente d'une nouvelle clientèle », confie Jean-Michel Le Guevel, l'un des organisateurs. Alors que 52 % des acheteurs de camping-cars sont des retraités, le responsable de la société Espace et liberté espère que se poursuive « la démocratisation du marché vers des familles de plus en plus jeunes. »

Denis Bonjour, un autre organisateur du salon, explique que le goût de l'aventure se généralise. « Les gens vont de plus en plus loin. Ils partent souvent à quatre ou cinq familles jusqu'au Maroc, en Tunisie ou dans les pays de l'Est. » Parfois même jusqu'en Chine, comme l'ont fait certains membres du CCCO (Camping-car club de l'ouest), association qui regroupe des passionnés de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire.

L'aventure vers l'étranger est d'autant plus tentante que les règles qui encadrent le stationnement d'un camping-car sont strictes en France. « Heureusement !, s'exclame Yves Levionnois, président du CCCO. Il faut éviter le stationnement près des monuments historiques, des rivières et des fleuves. » Sur le littoral aussi, la réglementation vise à limiter la pollution visuelle. Avec 200 000 camping-cars estimés en France, l'anarchie est vite arrivée. A Saint-Malo, des aménagements sont spécialement prévus, comme le parking Paul-Féval, le camping de la cité d'Aleth ou celui de la Fontaine-aux-Pèlerins.

Comptant environ 600 membres, le CCCO dénombre chaque année « une dizaine d'adhérents qui écopent d'un procès-verbal. » Pour Yves Levionnois, « il manque une formation sur la civilité des camping-caristes. » Stationnement illégal ou déchets abandonnés sur la voie publique sont les principales infractions. L'amende, qui peut aller jusqu'à 1 500 €, ne suffit pas toujours à inciter les camping-caristes à la propreté.

Jusqu'à 90 000 €

La devise du CCCO résume bien la nécessité du compromis. « La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. » Sans compter que cette liberté a un prix. Pour l'un des 200 véhicules - dont une centaine d'occasion - présentés au salon, il faut débourser, au minimum, 30 000 €. Et jusqu'à 90 000 € pour le haut de gamme. « A ce prix, on peut s'offrir pas mal de nuits d'hôtel » observe un passant, curieux de l'événement.

Pratique. Salon du camping-car, à l'espace Duguay-Trouin, à partir d'aujourd'hui jusqu'à lundi inclus. Tous les jours, de 10 h à 19 h. Entrée : 4 €.