Renault planche sur sa voiture électrique

Actualité Renault

Publié le: 29/04/2008 - Mis à jour le: 08/10/2019
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Renault veut s'installer sur le marché des véhicules électriques. Avec une entreprise et des chercheurs des Pays de la Loire, le projet avance.

Ils viennent de créer, ensemble, un laboratoire des systèmes électroniques de puissance. Pour permettre à Renault de tester l'énergie électrique qui alimentera ses véhicules à l'horizon 2010. Le bébé est né à Saint-Nazaire.

Ils, ce sont Philippe Dupuy, responsable architecture de puissance du projet véhicules électriques de Renault ; Yan Feng, directeur des projets de l'entreprise Electronavale, et Luc Loron, enseignant chercheur au laboratoire Ireena (1). « On ne s'est pas bridé. Autour de la table, il y avait beaucoup d'imagination. »

« En 2000, lorsqu'on a rencontré Electronavale, basée à Saint-Herblain, on recherchait des équipements, se souvient Philippe Dupuy. Sans eux, on ne serait pas venu spontanément à Saint-Nazaire trouver un laboratoire de recherche. »

Les brevets d'Ireena étaient attractifs et correspondaient aux envies de Renault. Un chercheur venait de terminer un travail sur l'électronique de puissance. « L'idée est très originale, seuls nous n'aurions pu aller aussi loin », reconnaît pour sa part Luc Loron. Renault et Ireena se sont donnés le temps de cogiter. « Nous n'avons pas la même pression pour la création d'un outil de travail que pour la mise sur le marché d'une nouvelle automobile », souligne Philippe Dupuy.

L'aventure était plus risquée pour Electronavale, qui s'est occupée de la mise en forme du laboratoire : « Nous sommes une entreprise et nous devons gagner notre vie, précise Yan Feng. Mais cette action nous apporte des retombées intéressantes en termes d'image, d'argent et aussi de projets futurs. »

Les chercheurs se sont réunis une fois par mois pendant un an et demi pour arriver à la création de l'outil espéré. Savoir utiliser les connaissances des autres à son profit sans y perdre sa fierté reste le défi principal. « Je crois surtout que cela dépend des hommes. Les personnes qui sont ici avaient un accord réel, l'envie et la réactivité ont fait le reste », note Philippe Dupuy. Aux entreprises de puiser leur développement dans les idées des chercheurs qui ne rêvent, eux, que de voir leurs trouvailles appliquées.

Source : Ouest-France - Isabelle GUILLERMIC

(1) Institut de recherche en électrotechnique et électronique de Nantes-Atlantique.