Renault-Nissan produira en Israël des voitures électriques

Actualité Renault

Publié le: 14/01/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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La voiture électrique fera-t-elle sa percée en Israël ? La marque française s'apprête en tout cas à construire une usine avec un partenaire local.

Jérusalem. De notre correspondant

Carlos Ghosn, le Pdg du groupe Renault Nissan, est attendu le 21 janvier en Israël. Il sera reçu, comme un chef d'Etat, par le président Shimon Peres et le premier ministre Ehud Olmert. Le but de ce voyage : officialiser l'accord - entre Renault-Nissan et le groupe Better Place de l'Israélien Shai Agassi - sur la fabrication en série de voitures électriques. Selon l'hebdomadaire économique Globes, la voiture au coeur de ce projet sera assemblée à partir du modèle Mégane de Renault.

Concrètement, il s'agit d'introduire sur le marché israélien des véhicules équipés de batteries phosphate-lithium-ion, dotés d'une autonomie de 160 km. L'idée de Shai Agassi, 39 ans, ancien directeur du groupe informatique allemand SAP, est de mettre en place dans tout le pays un réseau de stations-service où les batteries des véhicules seront rechargées très rapidement. Le PDG veut révolutionner l'industrie automobile en s'inspirant du monde de l'informatique et des télécommunications. Sa societé, Better Place, offrira la voiture électrique en forfait, comme un téléphone mobile.

L'étape finale affichée serait de recharger les batteries par de l'électricité produite par des capteurs solaires. Si le projet se révèle concluant en Israël, l'idée pourrait être exportée un peu partout dans le monde, estime son promoteur israélien, en Europe, aux Etats-Unis et en Extrême-Orient. Le but étant de commercialiser les véhicules frappées du célèbre losange sur tous les continents.

« Ce concept séduit d'un point de vue environnemental aussi bien qu'au niveau commercial », estime Idan Ofer, président du conseil d'administration de Better Place. L'intérêt est d'autant plus vif que le coût annuel de la voiture électrique en frais de batteries serait réduit à 60 euros par mois, alors qu'aujourd'hui l'automobiliste israélien dépense mensuellement en essence quelque 200 euros. Par ailleurs, encouragement manifeste, une loi de défiscalisation de la voiture électrique a été adoptée récemment par le gouvernement d'Ehud Olmert.

La nouvelle société repose sur une mise de fonds de départ de l'ordre de 150 millions d'euros. Comme l'intérêt pour les véhicules aux technologies alternatives croît avec l'augmentation du baril de pétrole, à cause également des dangers écologiques dûs aux gaz à effet de serre, les fonds de placement, surtout américains et chinois, s'interessent de près à ce test en Israël. S'ils estiment le projet rentable ils pourraient investir massivement dans Better Place.