Ralentisseurs illégaux : l'Etat mis en demeure
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Trois collectifs
La Ligue de défense des conducteurs, Pour une mobilité sereine et durable et L’Automobile club des avocats, demandent que les quelque 450 000 ralentisseurs illégaux sur les routes françaises soient rendus conformes. Pour ce faire, ces trois associations de conducteurs ont mis en demeure le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu et le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, rapportent ce vendredi 8 juillet 2022 nos confrères de RMC.
A noter que la Première ministre Élisabeth Borne et l’Etat avaient déjà été mis en demeure pour ces mêmes raisons le 28 juin dernier.
« Nous avons constaté depuis des années que l’écrasante majorité des ralentisseurs sur les routes de France sont non-conformes et rien ne bouge, a regretté au micro de nos confrères Thierry Modolo-Dominati, président de l’association Pour une mobilité sereine et durable. La première chose qui les rend illégaux, c’est tout simplement l’endroit où ils sont posés. S’il y a plus de 3 000 véhicules par jour, c’est interdit ».
Non-conformes et dangereux
Dans un vaste rapport publié le 1er juillet 2022, la Ligue de défense des conducteurs pointe des ralentisseurs « trop hauts, trop longs, mal placés ou dangereux » aux lourdes conséquences : accidents corporels et matériels, nuisances sonores, vibrations, pollution…
Selon un décret datant de 1994 et revu en 2016, les ralentisseurs ne doivent pas dépasser 10 cm de haut. Ils sont interdits par exemple sur les voies de desserte de transport public de personnes ainsi que sur celles desservant des centres de secours. Des règles rarement respectées selon les associations, qui estiment à seulement 10 % le nombre de ralentisseurs aux normes.
Face à un tel constat, les trois associations de conducteurs ont décidé de passer à l’action et de réclamer une application stricte des textes de loi. « L’Etat a laissé faire, personne ne contrôle plus rien, estime Thierry Modolo-Dominati. On laisse les élus faire ce qu’ils veulent, dans leur coin ».
Désormais, Élisabeth Borne, Clément Beaune et Christophe Béchu ont deux mois pour agir. Sinon, des plaintes seront déposées par les associations à leur encontre.
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