Radars : un flash sur deux se transforme en PV

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Publié le: 05/08/2008 - Mis à jour le: 07/04/2015
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Le Centre national de traitement de Rennes a émis sept millions d'amendes pour excès de vitesse en 2007. Pour l'instant, les voitures étrangères échappent aux sanctions.

L'activité ne manque pas, cet été, au centre national de traitement (CNT) des procès verbaux (PV) pour excès de vitesse. Installé à Rennes, ce centre, unique en France, réceptionne et examine les photos des radars automatiques. Ces boîtiers fixes ou embarqués, « ennemis » des automobilistes pressés, on en compte un peu plus de 2 000 actuellement.

« Le week-end, du 19-20 juillet derniers, on a battu notre record historique de flashs », confirme le capitaine Frédéric Le Borgne, responsable de la constatation des infractions routières. Le lundi suivant, le CNT a mis les bouchées doubles pour examiner les quelques 100 000 excès de vitesse recensés. Les clichés arrivent d'abord dans une salle de vidéocodage. Soixante opérateurs y travaillent. Leur mission : saisir les plaques minéralogiques qui apparaissent à écran. Ces données sont ensuite transmises à des policiers et gendarmes qui verbalisent l'infraction.

Un « flash » sur deux seulement se traduira par un PV de 45 ou 90 € (1), adressé sous deux à cinq jours, au domicile du contrevenant. « En 2007, les radars ont relevé quatorze millions de clichés, et au final sept millions de contraventions ont été émises », indique Daniel Ansellem, commissaire principal du CNT.


240 000 lettres de contestation

Mauvaise qualité de la photo, moto prise de face, plaque illisible... Plusieurs paramètres entrent en jeu. Mais la majorité des refus ont une autre explication : « Environ un flash sur cinq concerne les voitures étrangères, mais, faute d'accord en Europe, nous ne pouvons pas identifier leurs propriétaires », regrette Daniel Ansellem. Pour l'instant, seuls les Luxembourgeois sont soumis au même régime que les Français. Les autres échappent à toute sanction. « Un accord avec l'Allemagne devrait aboutir en 2009. C'est une bonne chose, car ils ont tendance à rouler vite. »

Et si la vitesse indiquée par le boîtier n'est pas bonne ? « Impossible. Les radars sont paramétrés. Il peut y avoir une marge d'erreur de + ou - 5 %. On estime qu'elle doit bénéficier à l'automobiliste, donc on enlève systématiquement 5 % à la vitesse relevée », informe le commissaire principal.

Enfin, qui dit amende, dit contestation. Le CNT en a reçu 240 000 en 2007. « La plupart concernent des titulaires de la carte grise qui n'étaient pas au volant ». Ces dossiers sont ventilés dans toute la France dans les bureaux d'un officier du ministère public chargé de ce contentieux.


Ouest-France, Nathalie FLOCHLAY.


(1) 45 € est le montant de l'amende forfaitaire (paiement sous 15 jours) pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h hors agglomération ; et 90 € pour un excès supérieur à 20 km/h. À plus de 50 km/h, il s'agit d'une infraction de 5e classe, jugée par un tribunal de police.


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